Autres articles
-
Le Royaume-Uni forcé de revoir le service du thé à l'exposition universelle d'Osaka
-
Déclin des populations d'oiseaux en Amérique du Nord
-
Louer une poule, nouvelle mode contre la flambée du prix des œufs aux Etats-Unis
-
Avec un gâteau de 121 mètres, la France récupère le record du plus grand fraisier du monde
-
Une ONG américaine recommande d'interdire les compagnons IA aux mineurs

Les poissons perdent leur instinct de survie, allant même jusqu’à être attirés par leurs prédateurs, au fur et à mesure de l’acidification des océans causée par le réchauffement climatique, avance une étude publiée récemment.
Des travaux menés au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans des récifs coraliens dotés d’eaux plus acides que la moyenne en raison d’une activité volcanique sous-marine, ont montré un comportement à risque des poissons. “Les poissons évitent en général l’odeur d’un prédateur, ce qui est logique”, note le profeseur Philip Munday, de l’université australienne James Cook. Mais les poissons dans ces eaux acides “commencent à être attirées par cette odeur, ce qui est incroyable”.
“Ils nageaient par ailleurs plus loin de leur abri, ils étaient plus actifs (...), accroissant ainsi le risque pour leur survie car ils sont plus facilement repérables par un prédateur”, a ajouté auprès de l’AFP le scientifique, dont l’étude est publiée dans la revue Nature Climate Change. Quelque 30% du dioxide de carbone relâché dans l’atmosphère est absorbé par l’océan, ce qui accroît l’acidité des eaux. Les eaux étudiées dans le cadre de cette étude ont un taux d’acidité comparable au taux prévu à la fin du siècle dans la plupart des mers du monde. Selon Philip Munday, les poissons semblent avoir échoué à s’adapter aux conditions d’acidité, bien qu’ils vivent dans ce milieu depuis leur naissance. “Ils ne semblent pas s’adapter pendant leur durée de vie”, souligne le scientifique.
Les recherches ont été menées par le centre de recherches sur les coraux de l’université James Cook, l’Institut australien de science marine, la Société nationale de géographie et l’Institut de technologie de Georgie.