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Pour ce nouveau rapport, les chercheurs français de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines ont utilisé les données de 20.500 Anglais âgés de 16 à 64 ans, ayant participé à des enquêtes nationales de morbidité psychiatrique en 1993, 2000 et 2007. Ils ont observé que la proportion de personnes vivant seules a augmenté ces dernières années, en raison du vieillissement de la population et des baisses des taux de mariage et fécondité. La prévalence des personnes logeant individuellement en 1993, 2000 et 2007 était en effet respectivement de 8,8%, 9,8% et 10,7%.
Ces mêmes années, les taux de troubles mentaux communs étaient de 14,1 %, 16,3 % et 16,4 %. Et chaque année, chez tous les âges, hommes comme femmes, il existait une association positive entre le fait de vivre seul et ces pathologies. Ce mode de vie augmentait le risque de 1,39 à 2,43 fois, selon les sous-groupes.
Cela s'explique par un facteur simple : la solitude. Elle était à l'origine de 84% de la dépression ou l'anxiété chez cette population, d'après les auteurs. «Les interventions qui s'attaquent à la solitude pourraient [...] contribuer au bien-être mental des personnes vivant seules», suggèrent-ils. Le Royaume-Uni s'est déjà engagé dans la lutte contre ce fléau, qui tue à petit feu. En octobre dernier, la première ministre Theresa May autorisait les médecins généralistes à prescrire des activités «sociales» à leurs patients, telles que des cours de danse. «C'est une première étape vitale dans une mission nationale visant à mettre fin à la solitude de notre vie», avait-elle déclaré.