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Des côtes africaines aux baies d'Amérique et d'Asie, en passant par la Méditerranée, l'Adriatique ou encore la Baltique, les méduses sont partout et toujours plus nombreuses. Depuis quelques années, ces animaux se retrouvent dans tous les océans du globe, quelles que soient les températures de l'eau.
Ce phénomène de prolifération bien connu des scientifiques a un nom : on parle de "gélification" des espaces marins. Selon plusieurs études, elle adviendrait de manière récurrente, à mesure que la biodiversité marine décline. De quoi entraîner de nombreuses préoccupations. Malgré ce constat, il est difficile de distinguer s'il s'agit d'une invasion généralisée à proprement parler. En effet, les chercheurs ne disposent d'aucune donnée qui pourrait leur permettre d'évaluer la situation telle qu'elle était dans le passé et fournir ainsi un aperçu global de l'évolution de la biomasse des cnidaires. Une chose est certaine toutefois : le nombre de leurs victimes a augmenté, et pas seulement chez les baigneurs. Les principaux individus affectés par la gélification des océans sont les pêcheurs, notamment au large du Japon. Les méduses qui pullulent dans ces eaux sont exceptionnellement grosses et lourdes. Une fois prises dans les filets, elles les rendent inutilisables car leur poids empêche l'équipage de remonter les prises.
Comme si cela ne suffisait pas, elles rendent également les poissons impropres à la consommation en leur administrant leur venin. Les propriétaires de fermes aquacoles sont également sensibles à cette problématique.
Il arrive aussi parfois que ces cnidaires finissent dans l’eau servant à refroidir les centrales électriques implantées près des côtes. Regroupés en masse, ils en obstruent les prises et obligent le système à s’arrêter le temps de résoudre le problème.
A l’heure actuelle, l’origine de la prolifération des méduses n’a pas encore tout a fait été élucidée. De nombreux biologistes marins s’attèlent encore à comprendre les raisons de leur développement. L’une des principales hypothèses est celle de la surpêche.
Les populations déclinantes de certains types de poissons, principalement sardines et anchois, laissent en effet la place libre aux méduses. Les cnidaires et les poissons se nourrissent généralement du même type de proies, à savoir du plancton. En disparaissant petit à petit des océans, les poissons laissent ces ressources disponibles.
Le déclin des grands prédateurs de méduses est une autre conséquence de la pêche excessive. Requins, thons, tortues luth sont effectivement considérés comme des régulateurs de population de méduses. Rien ne semble plus arrêter désormais le développement des cnidaires, capables de résister également à l'acidification des océans et au changement climatique. Ils s’adaptent aussi très bien à la concentration de plus en plus importante des déchets plastiques dans les océans.
Apparues il y a 650 millions d'années, les méduses se sont beaucoup diversifiées au cours du temps. Elles présentent aujourd’hui des milliers d’espèces.