Autres articles
-
Un teckel retrouvé après une fugue de 529 jours en Australie
-
Des pistes intéressantes contre la résistance aux antibiotiques
-
Plus de deux milliards de personnes risquent de basculer dans la pauvreté
-
La Chine annonce que sa capacité en énergie éolienne et solaire dépasse pour la première fois le thermique
-
Aux Pays-Bas, l'épineux problème des pesticides sur les fleurs
Créatures mythologiques, bestiaire, sarcophages, bustes et statues impériales: la collection Torlonia, un des plus grands fonds privés de marbres antiques au monde, expose à Rome une partie de ses chefsd’œuvre restaurés.
Plus de 90 sculptures grecques et romaines, sorties du catalogue Torlonia qui en contient 620, sont présentées au public du 14 octobre au 29 juin 2021 dans les murs de la Villa Caffarelli au musée Capitolin. Les œuvres réunies par les Torlonia, une famille noble d’origine auvergnate et romaine qui s’est enrichie en administrant la fortune du Vatican, ont été restaurées dans un atelier du centre de la capitale italienne par trois artistes qui ont toiletté, blanchi, reconstitué les pièces précieuses. Parmi elles, Valentina Raciti. Quatre années durant, elle s’est évertuée à rendre lustre et vie aux figures mythologiques ou historiques de ce panthéon minéral. Lorsque l’AFP visite l’atelier, elle fait courir une éponge imprégnée de carbonate d’ammonium sur une femme en marbre étendue sur une pierre tombale, une couronne à la main. La plupart des sculptures de l’exposition ont déjà fait l’objet de restaurations au cours des siècles. “La restauration telle qu’elle a été faite au 18ème siècle, visait à imiter les ajouts, les imperfections. Nous, au contraire, nous essayons bien sûr de faire attention au côté artistique, mais aussi de ne pas cacher nos interventions”, explique Valentina Raciti. Elisabetta Lulli, restauratrice formée à la prestigieuse école de Rome, désigne une des plus belles pièces exposées, la statue grecque “Il caprone in riposo” (“La chèvre au repos”), retouchée par le grand sculpteur baroque Gian Lorenzo Bernini. “On peut observer les restaurations précédentes, presque comme dans un livre d’Histoire”, explique-t-elle. Tout aussi fascinante, la curieuse “Tazza Cesi”, une vasque monumentale reconnaissable à ses trois pieds en forme de patte de lion et ses feuilles de vigne, dans un état de conservation exceptionnel. “Ce qui est particulièrement intéressant dans cette collection, ce sont tous les inserts qui ont été réalisés, soit en marbre, soit en plâtre, toutes les interventions en un mot qui ont été faites dans le passé, nous les énumérons pour avoir ensuite une idée générale de l’histoire de l’œuvre”, détaille Kine Settimini, une autre restauratrice. Autre œuvre d’exception, une sculpture en bronze de Germanicus, général romain de la dynastie julio-claudienne. “Le simple fait de la toucher est émouvant”, assure Anna Maria Carruba, conservatrice en chef de la collection Torlonia. “Il y a une très grande différence entre les œuvres conservées dans les musées et les œuvres des collections privées. Avec les œuvres d’art dans les musées, le spectateur est censé faire des réintégrations virtuelles des parties manquantes de l’œuvre, de sorte que même si elles ne sont pas belles à voir, elles ont le charme de l’ancien. Dans une collection privée, en revanche, cela n’est pas acceptable”, souligne cette spécialiste des bronzes antiques. Prévue pour avril mais reportée de plusieurs mois en raison de la pandémie, l’exposition “Les marbres Torlonia” est le fruit d’un partenariat entre le ministère de la Culture italien, la Fondation Torlonia et la maison Bulgari. La collection devrait ensuite voyager aux Etats-Unis et en Europe avant de revenir à Rome dans un lieu d’exposition permanent.
Plus de 90 sculptures grecques et romaines, sorties du catalogue Torlonia qui en contient 620, sont présentées au public du 14 octobre au 29 juin 2021 dans les murs de la Villa Caffarelli au musée Capitolin. Les œuvres réunies par les Torlonia, une famille noble d’origine auvergnate et romaine qui s’est enrichie en administrant la fortune du Vatican, ont été restaurées dans un atelier du centre de la capitale italienne par trois artistes qui ont toiletté, blanchi, reconstitué les pièces précieuses. Parmi elles, Valentina Raciti. Quatre années durant, elle s’est évertuée à rendre lustre et vie aux figures mythologiques ou historiques de ce panthéon minéral. Lorsque l’AFP visite l’atelier, elle fait courir une éponge imprégnée de carbonate d’ammonium sur une femme en marbre étendue sur une pierre tombale, une couronne à la main. La plupart des sculptures de l’exposition ont déjà fait l’objet de restaurations au cours des siècles. “La restauration telle qu’elle a été faite au 18ème siècle, visait à imiter les ajouts, les imperfections. Nous, au contraire, nous essayons bien sûr de faire attention au côté artistique, mais aussi de ne pas cacher nos interventions”, explique Valentina Raciti. Elisabetta Lulli, restauratrice formée à la prestigieuse école de Rome, désigne une des plus belles pièces exposées, la statue grecque “Il caprone in riposo” (“La chèvre au repos”), retouchée par le grand sculpteur baroque Gian Lorenzo Bernini. “On peut observer les restaurations précédentes, presque comme dans un livre d’Histoire”, explique-t-elle. Tout aussi fascinante, la curieuse “Tazza Cesi”, une vasque monumentale reconnaissable à ses trois pieds en forme de patte de lion et ses feuilles de vigne, dans un état de conservation exceptionnel. “Ce qui est particulièrement intéressant dans cette collection, ce sont tous les inserts qui ont été réalisés, soit en marbre, soit en plâtre, toutes les interventions en un mot qui ont été faites dans le passé, nous les énumérons pour avoir ensuite une idée générale de l’histoire de l’œuvre”, détaille Kine Settimini, une autre restauratrice. Autre œuvre d’exception, une sculpture en bronze de Germanicus, général romain de la dynastie julio-claudienne. “Le simple fait de la toucher est émouvant”, assure Anna Maria Carruba, conservatrice en chef de la collection Torlonia. “Il y a une très grande différence entre les œuvres conservées dans les musées et les œuvres des collections privées. Avec les œuvres d’art dans les musées, le spectateur est censé faire des réintégrations virtuelles des parties manquantes de l’œuvre, de sorte que même si elles ne sont pas belles à voir, elles ont le charme de l’ancien. Dans une collection privée, en revanche, cela n’est pas acceptable”, souligne cette spécialiste des bronzes antiques. Prévue pour avril mais reportée de plusieurs mois en raison de la pandémie, l’exposition “Les marbres Torlonia” est le fruit d’un partenariat entre le ministère de la Culture italien, la Fondation Torlonia et la maison Bulgari. La collection devrait ensuite voyager aux Etats-Unis et en Europe avant de revenir à Rome dans un lieu d’exposition permanent.