Quatre adeptes de la pensée radicale djihadiste qui ont, à leur actif, de fréquents déplacements clandestins et illégaux entre les territoires du Maroc et de l’Algérie, sont en train de vérifier à leurs dépens que la sorcellerie idéologique est sans avenir dans le Royaume et plus précisément dans l’Oriental à Beni Mahtar et Oujda où le service préfectoral de la police judiciaire les a appréhendés. Le parquet qui supervise de très près les quatre suspects, les a déférés à la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire) pour un complément d’enquête.
Pour rappel, le mois de mai dernier, les services de sécurité avaient démantelé une cellule terroriste composée d’une quinzaine d’individus qui s’activaient sous le nom de Mouvement Moudjahidines. Armes et munitions avaient été trouvées en leur possession et l’enquête avait dévoilé des accointances avec quelques groupes terroristes opérant dans les pays de la région, liés à Al-Qaïda et AQMI en est toute désignée.
La mise hors d’état de nuire de ces groupes et groupuscules à consonance terroriste, prouve combien nos forces de sécurité sont vigilantes quant à la lutte contre ce fléau. A travers elles et leur action, nul doute que c’est le témoignage d’un engagement formel de notre pays contre le terrorisme.
C’est d’ailleurs dans cette perspective-là que le ministre des Affaires étrangères, Saad Dine El Othmani, s’est envolé pour Alger afin d’assister à une réunion du Conseil où avec ses homologues de l’UMA, ils examineront la problématique sécuritaire dans la région et qui porte atteinte à nos différents pays. C’est dire que cette question sera mise en débat à Alger.
Cette réunion en appelant d’autres, on peut y voir un préambule à une autre déjà annoncée et qui regrouperait plusieurs Etats d’Afrique du Nord à se pencher sur la situation inquiétante dans la zone sahélo-saharienne et qui devrait se tenir au Maroc avant la fin de l’année.
Pour rester dans ce contexte, depuis hier à Madrid, le Maroc participe aussi à la première conférence internationale de haut niveau sur les victimes du terrorisme. Partage d’expériences, prévention et renforcement des moyens contre les menaces et lutte contre le terrorisme sont à l’ordre du jour.
Cette conférence est initiée par le GCTF (Global Counterterrorism Forum), et une trentaine de pays (l’Australie, le Canada, l’Algérie, la Chine, la Colombie, le Danemark, l’Egypte, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, la Jordanie, le Japon, le Maroc, les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande, le Pakistan, le Qatar, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Suisse, la Turquie, les Emirats Arabes Unis, le Royaume-Uni, les Etats-Unis) en sont membres. Y participent également l’Union européenne et l’ONU.