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Défendre ses convictions personnelles c'est bien. Défendre aussi leur total opposé c'est par contre un peu bizarre. Une équipe de l'université suédoise de Lund a ainsi tendu un piège fort intéressant à 160 volontaires dont les résultats sont publiés dans le journal en ligne PLoS ONE. Au cours de l'expérience, les participants devaient répondre à un questionnaire à propos de leur degré d'accord, selon neuf nuances différentes, avec 12 affirmations. Celles-ci concernaient des problèmes de société et de géopolitique tels que le conflit israélo-palestinien, la surveillance des e-mails par les Etats, la prostitution, l'immigration...
Autant de sujets pour lesquels les gens ont souvent un avis précis et qui font débat dans la société. Or, quand les participants tournaient la première page du questionnaire, il se collait à leur insu un papier qui changeait un mot ou deux dans l'intitulé des questions, tout en laissant les réponses inchangées. Les chercheurs leur ont ensuite fait lire trois des douze questions, dont deux ont été modifiées, et leur ont demandé d'argumenter leurs choix. La réaction des participants a dépassé les prévisions des universitaires. En effet, la moitié d'entre eux n'a pas remarqué les changements et, plus surprenant encore, 69% était d'accord avec une position qui n'était pas la leur à l'origine. 53% des gens ont même défendu rationnellement l'opposé de ce qu'ils avaient coché au départ.
"Je ne pense pas que nous avons piégé ou trompé les participants", explique l'auteur principal de l'étude Lars Hall. "En fait, cela montre un phénomène qui serait autrement très difficile à démontrer: à quel point les gens sont ouverts et flexibles. Cela remet en question la valeur des questionnaires remplis directement par les gens. Les résultats suggèrent que les tests standards ne sont pas assez bons pour retranscrire la complexité des positions qu'ont vraiment les gens", souligne le chercheur.
En vérité, Lars Hall n'en était pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà conduit une étude sur le phénomène qu'il appelle "le choix aveugle". Des participants étaient chargés de choisir, les yeux bandés, quel produit avait meilleur goût entre, par exemple, deux compotes. Alors qu'ils exprimaient leur préférence, les deux produits étaient inversés puis les gens devaient à nouveau y gouter avant d'argumenter leurs choix.
En moyenne, seul un tiers des échanges ont été repérés. Dans les cas de différences de goûts assez fortes, entre de la pomme à la cannelle et du pamplemousse, seule la moitié des cas a été détectée. Les gens maintenaient souvent leur premier avis même s'il ne correspondait plus à la réalité, ni à leur choix initial.
Autant de sujets pour lesquels les gens ont souvent un avis précis et qui font débat dans la société. Or, quand les participants tournaient la première page du questionnaire, il se collait à leur insu un papier qui changeait un mot ou deux dans l'intitulé des questions, tout en laissant les réponses inchangées. Les chercheurs leur ont ensuite fait lire trois des douze questions, dont deux ont été modifiées, et leur ont demandé d'argumenter leurs choix. La réaction des participants a dépassé les prévisions des universitaires. En effet, la moitié d'entre eux n'a pas remarqué les changements et, plus surprenant encore, 69% était d'accord avec une position qui n'était pas la leur à l'origine. 53% des gens ont même défendu rationnellement l'opposé de ce qu'ils avaient coché au départ.
"Je ne pense pas que nous avons piégé ou trompé les participants", explique l'auteur principal de l'étude Lars Hall. "En fait, cela montre un phénomène qui serait autrement très difficile à démontrer: à quel point les gens sont ouverts et flexibles. Cela remet en question la valeur des questionnaires remplis directement par les gens. Les résultats suggèrent que les tests standards ne sont pas assez bons pour retranscrire la complexité des positions qu'ont vraiment les gens", souligne le chercheur.
En vérité, Lars Hall n'en était pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà conduit une étude sur le phénomène qu'il appelle "le choix aveugle". Des participants étaient chargés de choisir, les yeux bandés, quel produit avait meilleur goût entre, par exemple, deux compotes. Alors qu'ils exprimaient leur préférence, les deux produits étaient inversés puis les gens devaient à nouveau y gouter avant d'argumenter leurs choix.
En moyenne, seul un tiers des échanges ont été repérés. Dans les cas de différences de goûts assez fortes, entre de la pomme à la cannelle et du pamplemousse, seule la moitié des cas a été détectée. Les gens maintenaient souvent leur premier avis même s'il ne correspondait plus à la réalité, ni à leur choix initial.