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Cavadas, parfois surnommé le Messi de la transplantation, possède un curriculum long comme beaucoup de bras. A 46 ans, il plaisante en disant qu’en raison de sa moyenne de 1.800 opérations annuelles, il a au moins cotisé quatre-vingt dix années, et qu’il aurait dû prendre sa retraite depuis bien longtemps déjà.
Rappelons quelques-uns de ses faits d’armes. En 2005, il reconstruit les organes génitaux de deux petits Kenyans qui avaient eu le malheur de les voir réduits en bouillie sur le compte de quelques rituels barbares. En 2006, il conduit la première double transplantation de mains en Espagne.
Un an plus tard, il réalise pas moins d’une autogreffe de la main droite sur le bras gauche d’un patient, greffant le pouce du côté gauche de la main avant de rattacher cette main trafiquée au poignet gauche de cet homme entièrement paralysé du côté droit. On peut également ajouter qu’il a été l’auteur de la première double greffe de bras en Espagne en 2008 (la seconde au monde). Et en 2009, histoire de compléter sa parfaite panoplie du petit chirurgien de l’impossible, il transplante le premier visage à un patient en Espagne.
A la lecture de ces opérations plus incroyables les unes que les autres, je dois bien concéder que le nosophobe que je suis a d’abord été estomaqué. Les chirurgiens de ce calibre se prennent-ils pour des champions, cherchant un peu, à l’image de sportifs de haut niveau, à toujours repousser les limites de l’envisageable? Et puis de manière un peu moins cynique, je me suis aussi demandé jusqu’où pourraient-ils aller dans la performance? Et pourquoi: par goût de l’exploit? Par vanité?
A l’instar d’un Usain Bolt, d’un Roger Federer, d’un Michael Jordan ou d’un Michael Schumacher, ces chirurgiens capables de faire des merveilles avec leurs dix doigts sont très peu nombreux.
Au-delà de Pedro Cavadas, parmi nos contemporains –en plus de la poignée de petits génies qui ont greffé les premiers coeurs, reins, foies ou moelle osseuse entre 1952 et 1968– on peut citer l’Américain Marshall Strome, auteur de la première greffe de larynx en 1998. Il y a aussi l’incontournable professeur français Jean-Michel Dubernard, signataire de la première double transplantation de mains en 2000, et de la première transplantation partielle de visage en 2005 avec Bernard Duvauchelle. On peut également ajouter à la liste le Chinois Weilie Hu, pour la première transplantation de pénis en 2006 ou encore les Allemands Christoph Hijhnke et Edgar Biemer pour la première transplantation de deux bras entiers en 2008.