Quoi qu’il en soit, les Palestiniens ont mis le pied à l’étrier. Aujourd’hui, le monde se trouve, une fois encore, témoin de son incapacité à décider de son propre sort si cela doit contrarier les objectifs des Américains et des Israéliens. Rien ne peut se faire sans leur aval ou leur bon vouloir.
Tant que les Etats-Unis disposent de leur droit de veto et qu’Israël continue d’être l’enfant gâté à qui il faut tout admettre et accepter, il ne faut guère se faire d’illusion sur l’avenir ou le règlement d’affaires ou de conflits qui secouent la planète.
Néanmoins, aujourd’hui plus que jamais, les Etats-Unis qui traînent Israël se trouvent en mauvaise posture.
Le monde est en train de changer, qu’on le veuille ou non ! Et le monde arabe et islamique particulièrement est en passe de connaître une évolution indéniable. Ce ne sont plus les gouvernements en place qui décident, mais les populations qui ont leur mot à dire.
Les Américains semblaient le comprendre avec le Printemps arabe.
Ils ne manquaient pas de l’affirmer ! Mais il s’avère que ce ne sont que des paroles en l’air !
Chasser le naturel, il revient au galop !
Il est difficile pour les Américains de faire leur propre révolution à l’égard des Arabes. Même si l’intention existe, il y a le boulet israélien qu’ils sont obligés de traîner.
Tant que les dirigeants américains restent poings et mains liés du lobby juif américain et donc de l’AIPAC, il ne faut s’attendre à rien de nouveau. A moins d’un miracle !
Le miracle finira par se produire lorsque les Etats-Unis verront que leur politique partiale les mènera au désastre. Le désastre, ils y sont presque à cause de la crise économique et financière.
La volte-face du Président Barack Obama relative à la proclamation de la création de l’Etat palestinien qu’il avait fait sienne, ne passera pas sans que les Etats-Unis laissent des plumes. Il y va de sa crédibilité et celle de son pays. Les Palestiniens n’obtiendront certes pas gain de cause cette fois-ci, mais ils auront marqué, contrairement à Barack Obama, l’histoire.
Elle était belle cette image d’Abou Mazen du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU brandissant fièrement l’acte de création de l’Etat palestinien sous les ovations des représentants des nombreux pays présents.
La France qui ne veut ni mécontenter son allié israélien, ni contrarier ses « amis » arabes, a eu la trouvaille de proposer aux Palestiniens un strapontin à l’ONU. Donc un statut d’observateur au même titre que le Vatican.
Les Palestiniens auront encore quelques jours pour être officiellement fixés sur leur sort. Le temps pour les nombreux conseillers et experts du Conseil de sécurité d’examiner la demande palestinienne. Mais ce n’est que du temps perdu et du travail perdu, alors que l’on sait d’avance quelle est la position américaine. C’est un non clair et net à la création de l’Etat indépendant palestinien avec pour capitale El Quods.