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Le “trouble du jeu vidéo” reconnu officiellement comme une maladie


Vendredi 31 Mai 2019

Dans le cadre de la soixante-douzième Assemblée mondiale de la santé, l'OMS a reconnu officiellement ce qu'elle appelle le «trouble du jeu vidéo» dans sa Classification internationale des maladies.
Le «gaming disorder» ou «trouble du jeu vidéo» vient d'être reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie à part entière. Sous décision des 194 membres du Conseil ce samedi 25 mai, il vient en effet de rentrer dans la liste des pathologies mentales de la Classification internationale des maladies (CIM-11). Cette dernière, qui en est à sa onzième révision, entrera en vigueur dès le 1er janvier 2022.
Cette addiction se caractérise par «un ensemble de comportements de jeu persistants ou récurrents («jeux numériques» ou «jeux vidéo»), qui peuvent être en ligne (c'est-à-dire sur Internet) ou hors ligne», décrit l'OMS. Elle se manifeste notamment par la priorisation croissante de cette pratique par rapport aux activités quotidiennes. Une hiérarchisation qui est telle qu'elle est «suffisamment grave pour entraîner une altération significative du fonctionnement personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou autre». Le comportement peut être occasionnel ou récurrent, mais doit être reconnu sur une période d'au moins un an pour que le diagnostic puisse être posé (à part en cas de symptômes graves).
En 2014, le «jeu pathologique» avait déjà été désigné comme un trouble des habitudes et des compulsions, aux côtés de la pyromanie et de la kleptomanie, à l'issue de la CIM-10. En 2018, il avait été intégré à la liste des addictions, suscitant des critiques au sein de la communauté scientifique. A l'époque, l'OMS expliquait que cela ne concernait qu'une petite partie des joueurs, mais appelait toute de même «à être attentif au temps passé sur les jeux, en particulier si ses activités quotidiennes en pâtissent, ainsi qu'à tout changement physique ou psychologique, sur le plan social et celui de sa santé» attribuables à une dépendance.
Cette nouvelle décision a été prise par un consensus d'experts dans des disciplines différentes, qui se sont basés sur les «données factuelles disponibles». «Les conclusions de publications scientifiques, les besoins ainsi que les demandes de traitements dans de nombreuses régions du monde, et les recommandations de notre groupe de scientifiques nous ont menés à [l'ajouter]», développe ainsi le Dr Shekhar Saxena, directeur du département de la santé mentale et des substances actives de l'OMS.
Dans un communiqué, l'industrie du jeu vidéo a quant à elle appelé l'organisation à revenir sur cette mesure. Elle clame que la décision ne se base pas sur des éléments suffisamment solides pour justifier l'inclusion du trouble dans la liste.


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