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La faim chronique pourrait se généraliser dans nombre de régions du globe et devenir "la tragédie humaine déterminante de ce siècle", s'alarme Oxfam International dans ce rapport intitulé "Qu'est-il arrivé aux saisons?".
Si les pays riches situés dans les zones tempérées, comme l'Europe du Nord et une grande partie des Etats-Unis, bénéficieront d'une élévation modérée des températures et de pluies plus abondantes, les régions plus chaudes, plus pauvres et beaucoup plus peuplées de la planète risquent de subir de plein fouet une crise alimentaire consécutive à des denrées plus chères et à des productions plus aléatoires, souligne l'ONG.
En effet, dans ces pays pauvres, les changements climatiques vont perturber les cycles productifs saisonniers et entraîner des pertes de récoltes et des phénomènes récurrents de sécheresse et d'inondations qui vont ravager les zones agricoles, prédit Oxfam.
Du coup, des millions de personnes vivant dans ces zones de rareté alimentaire et de famine vont devoir renoncer à leurs productions agricoles traditionnelles, ce qui pourrait provoquer des émeutes de la faim, des phénomènes de migrations massives et de possibles conflits pour le contrôle des ressources en eau, ajoute l'organisation humanitaire basée en Grande-Bretagne.
En publiant ce rapport à la veille de l'ouverture du sommet du Groupe des huit pays les plus industrialisés (G-8), prévu du 8 au 10 juillet à L'Aquila, dans le centre de l'Italie, Oxfam International veut attirer l'attention des pays les plus riches et les plus puissants de la planète sur l'urgence à agir et à parvenir à un accord sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre d'ici la conférence mondiale sur le climat prévue à Copenhague prévue en décembre.
Lors du sommet de L'Aquila, les dirigeants du G-8 doivent notamment aborder la question de la sécurité alimentaire et des changements climatiques.
Dans les régions tropicales, les paysans ont déjà commencé à mettre en place de nouvelles cultures dans la mesure où une hausse de la température moyenne d'un degré Celsius dans ces pays peut rendre les cultures traditionnelles non viables. Exemples de cultures vulnérables: le riz aux Philippines ou le maïs en Afrique.
Pour Oxfam, des mesures peuvent et doivent être prises pour accroître la production de denrées alimentaires.
"Le potentiel agricole de la planète est exploité à moins de 60%. Il y a encore suffisamment de terres pour nourrir tout le monde, même avec un niveau démographique mondial de 9,2 milliards d'habitants, chiffre actuellement avancé par les Nations unies pour 2050", souligne l'ONG spécialisée dans la lutte contre la pauvreté et les injustices.