"Trois indications concentrent une grande partie du marché: le sommeil/stress, la digestion et la vitalité", selon le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet).
Près de la moitié des ventes est réalisée en pharmacies (49,6%), devant la vente directe et la vente à distance notamment sur Internet (18,7%), les circuits spécialisés comme les magasins bio (15,5%), les grandes et moyennes surfaces (10,3%) et les parapharmacies (5,9%).
En pharmacie, les produits les plus vendus sont ceux censés améliorer la digestion et le transit, devant ceux liés à l'humeur et au stress.
En grandes et moyennes surfaces ainsi qu'en parapharmacies, ce sont les produits destinés à la minceur qui sont les plus demandés.
Pour autant, de façon globale, la vente des produits minceur diminue: -6,7% en pharmacie, -1,3% en parapharmacie et -12,2% en grandes et moyennes surfaces.
Cette baisse tire vers le bas l'ensemble des compléments alimentaires consacrés à la beauté. A l'inverse, comme en 2017, ceux censés être bénéfiques pour la santé "sont en croissance", selon le Synadiet.
Pourtant, les scientifiques sont sceptiques sur l'intérêt de ces produits, fabriqués à base de plantes, vitamines ou minéraux et qui, contrairement aux médicaments, ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché.
"Par définition, un complément alimentaire ne peut avoir ni revendiquer d'effets thérapeutiques", indique l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses) sur son site internet.
Plusieurs études ont conclu, pour la grande majorité des compléments en vitamines ou minéraux, à l'absence d'intérêt prouvé.
En février, l'Académie de pharmacie a consacré un rapport aux compléments alimentaires à base de plantes. Elle rappelait que certains avaient des effets proches des médicaments sans être aussi bien encadrés et mettait en garde contre un mauvais usage potentiellement à risque (consommation de plusieurs produits, dépassement des doses recommandées).