Le casse-tête des footballeurs de haut niveau : Jouer ou jeûner?

Ramadan est là ! Les éliminatoires  africaines pour le Mondial sud-africain et la CAN angolaise battent leur plein alors que l’entame du championnat national dans ses deux divisions débute le week-end prochain. L’éternel débat de jeûner ou ne pas jeûner est toujours là. Comment gérer la situation lorsque l’on est footballeur et musulman pratiquant ? Jouer au football et jeûner pendant le mois de Ramadan n’est pas incompatible, certes, mais très difficile.  Surtout lorsque  les journées sont longues et l’enjeu du devoir national pour la défense des couleurs nationales ou celui du devoir de faire son métier lorsqu’on est professionnel est vital. En équipe nationale, c’est un débat qui prend de l’ampleur encore une fois à la veille d’une rencontre d’une importance capitale dans la qualification aux deux événements footballistiques précités. Le Maroc devrait en début du mois prochain se rendre à Lomé pour y affronter en plein Ramadan le onze Togolais qui avait arraché le nul à Rabat. Un match qui se déroulera dans des conditions africaines très spéciales : chaleur torride, état de la pelouse et autres facteurs qui nécessitent une préparation physique adéquate et un effort exceptionnel exigeant une alimentation et une  nutrition sportives normales. Il serait souhaitable  aux joueurs de l’équipe nationale de ne pas jeûner lors de ce déplacement. Mais plusieurs joueurs ont une certaine réticence à cela. Et ils ne veulent rien savoir. Même si dans le Coran, le voyageur est autorisé à manger. Les responsables techniques ou administratifs ont beau expliquer, mais l’entêtement se fait plus grand chez certains. Toujours, il faut instaurer une Fatwa permettant  de ne pas jeûner lors du Ramadan dans certains cas de figure. C’est le cas par exemple de l’Egypte où des éminents Oulémas  ont promulgué une Fatwa dans ce sens. Cette haute autorité islamique égyptienne  qui vient   prononcer cette fatwa autorisant les footballeurs à déroger au jeûne du ramadan a déclenché la  colère  des extrémistes et même un rejet de la part des joueurs. En Algérie, la même polémique s’installe avant la rencontre contre le Zimbabwe.  Celle de la compatibilité du Ramadan avec les entraînements sportifs et les matches en cette période de grande chaleur. On avait un antécédent bien de chez nous il y a quelques années lors de la finale de la ligue des champions africains à Tunis où le Raja était confronté à l’Espérance. Le staff technique vert a dû batailler pour que les joueurs se laissent convaincre de manger en période ramadanesque. L’opposition fut grande parmi les accompagnateurs qui ne voulaient rien entendre à ce sujet. Mais finalement les joueurs ont accepté y compris le capitaine Jrindou connu sa piété. Le résultat s’est fait sur le terrain et le Raja a dû entrer à la maison avec un sacre : celui de la coupe de la ligue des champions africains. Dernièrement Morino, entraîneur de l’Inter a fait sortir le grand joueur ghanéen Montari arguant qu’il protège son joueur  qui est censé fournir beaucoup d’efforts sans nutrition adéquate. Il a même signifié que ce joueur ne sera pas retenu pour le derby milanais. En France où beaucoup de joueurs musulmans évoluent dans les clubs de l’Hexagone, les entraîneurs sont aussi intransigeants : « Ceux qui font le ramadan le jour du match restent chez eux. Je ne vais pas jouer avec la santé des joueurs ni mettre les autres joueurs en difficulté », a déclaré à la presse  Antoine Kombouaré, entraîneur du PSG.
Quant à notre championnat qui se veut sur le seuil du professionnalisme et qui débute en plein ramadan, le problème est entier voire plus grave car la plupart des matchs ne pourront pas se jouer le soir faute d’éclairage. De plus, rares sont les dirigeants et les joueurs qui font une relation entre jouer au football en plein ramadan et ses répercussions sur la   santé du joueur. Aussi, faut-il s’attendre à de piètres prestations lors de l’entame du concours national qui débute dès ce vendredi.
             
Formation des agents de joueurs

La FRMF organisera, le 24 septembre prochain en collaboration avec la Fédération internationale (FIFA), une session d'examen pour l'obtention de la qualification d'agent de joueurs FIFA. Les personnes intéressées peuvent adresser leur demande de candidature au nom du secrétaire général de la FRMF avant le 15 septembre, indique un communiqué de la FRMF. "Les candidatures émanant de personnes physiques occupant une quelconque fonction au sein de la FIFA, d'une confédération de football, d'une fédération nationale, d'une ligue, d'un club ou d'une organisation liés à ces dernières, ne sont pas admises", précise le communiqué. Le candidat doit en outre justifier un niveau d'instruction minimum équivalent à celui du baccalauréat, être âgé de 25 ans au moins et être ressortissant du Maroc ou y résider depuis deux ans au minimum, ajoute le communiqué.