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La taille et la forme du canal pelvi-génital des femmes - le chemin que parcourt le bébé pour naître - diffèrent selon la région du monde d'où elles viennent, mais cette diversité n'est pas prise en compte par les manuels de médecine, assure une étude parue mercredi.
Ces différences anatomiques ont une incidence sur la façon dont le bébé vient au monde: pendant l'accouchement, il descend le long de ce canal (qui comprend l'ouverture supérieure du bassin, le col de l'utérus puis le vagin) et subit une série de rotations pour s'adapter à ce chemin, afin que sa tête et ses épaules puissent passer.
Or, forcer les choses pour se conformer à un standard unique peut avoir des conséquences néfastes sur la mère et l'enfant, estiment les auteurs de ces travaux, parus dans la revue médicale Proceedings of the Royal Society B.
"La formation des obstétriciens est basée sur un modèle de bassin féminin inspiré des femmes européennes", a assuré à l'AFP l'auteure principale de l'étude, Lia Betti, spécialiste en anthropologie de l'évolution à l'université de Roehampton à Londres.
"Si le canal pelvi-génital d'une femme diffère sensiblement des modèles décrits dans les manuels, le mouvement du bébé lors de l'accouchement diffèrera lui aussi de ce modèle théorique", a-t-elle poursuivi. "Une mise à jour des manuels semble nécessaire, d'autant plus que nous vivons dans une société multi-ethnique."
Selon elle, les femmes originaires d'Afrique subsaharienne ont tendance à avoir un canal plus profond alors que celui des femmes indiennes d'Amérique du nord est généralement plus large. L'anatomie des femmes européennes et asiatiques se situe entre les deux, selon Mme Betti. De précédentes études ont suggéré que la forme du canal était issue d'un compromis, au terme d'un long processus d'évolution: il doit être suffisamment large pour permettre à la tête du bébé de passer, mais pas trop non plus pour ne pas gêner la marche des femmes.
Les auteurs de l'étude pensent que les différences anatomiques entre les populations pourraient s'expliquer par l'histoire des migrations humaines. Selon eux, plus on s'éloigne de l'Afrique, le berceau de l'humanité, plus le canal pelvi-génital des femmes est homogène.
Leur explication? Les populations établies dans chaque région du monde sont issues de petits groupes partis d'Afrique il y a des dizaines de milliers d'années.
Plus ces groupes d'individus migrants se sont éloignés de l'Afrique, moins leur diversité génétique était importante, ce qui a causé une homogénéité de certaines caractéristiques physiques dans les régions où ils se sont établis, comme par exemple les cheveux blonds en Scandinavie.
Ces différences anatomiques ont une incidence sur la façon dont le bébé vient au monde: pendant l'accouchement, il descend le long de ce canal (qui comprend l'ouverture supérieure du bassin, le col de l'utérus puis le vagin) et subit une série de rotations pour s'adapter à ce chemin, afin que sa tête et ses épaules puissent passer.
Or, forcer les choses pour se conformer à un standard unique peut avoir des conséquences néfastes sur la mère et l'enfant, estiment les auteurs de ces travaux, parus dans la revue médicale Proceedings of the Royal Society B.
"La formation des obstétriciens est basée sur un modèle de bassin féminin inspiré des femmes européennes", a assuré à l'AFP l'auteure principale de l'étude, Lia Betti, spécialiste en anthropologie de l'évolution à l'université de Roehampton à Londres.
"Si le canal pelvi-génital d'une femme diffère sensiblement des modèles décrits dans les manuels, le mouvement du bébé lors de l'accouchement diffèrera lui aussi de ce modèle théorique", a-t-elle poursuivi. "Une mise à jour des manuels semble nécessaire, d'autant plus que nous vivons dans une société multi-ethnique."
Selon elle, les femmes originaires d'Afrique subsaharienne ont tendance à avoir un canal plus profond alors que celui des femmes indiennes d'Amérique du nord est généralement plus large. L'anatomie des femmes européennes et asiatiques se situe entre les deux, selon Mme Betti. De précédentes études ont suggéré que la forme du canal était issue d'un compromis, au terme d'un long processus d'évolution: il doit être suffisamment large pour permettre à la tête du bébé de passer, mais pas trop non plus pour ne pas gêner la marche des femmes.
Les auteurs de l'étude pensent que les différences anatomiques entre les populations pourraient s'expliquer par l'histoire des migrations humaines. Selon eux, plus on s'éloigne de l'Afrique, le berceau de l'humanité, plus le canal pelvi-génital des femmes est homogène.
Leur explication? Les populations établies dans chaque région du monde sont issues de petits groupes partis d'Afrique il y a des dizaines de milliers d'années.
Plus ces groupes d'individus migrants se sont éloignés de l'Afrique, moins leur diversité génétique était importante, ce qui a causé une homogénéité de certaines caractéristiques physiques dans les régions où ils se sont établis, comme par exemple les cheveux blonds en Scandinavie.