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Le Prisme tactique : Malawi, un cap à franchir impérativement


Chady Chaabi
Samedi 8 Septembre 2018

Le Prisme tactique : Malawi, un cap à franchir impérativement
L’équipe nationale entame samedi soir à 21h, au Complexe sportif Mohamed V de Casablanca, son après Coupe du monde face au Malawi. Une rentrée en douceur, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019, contre une équipe qui squatte les profondeurs du classement FIFA (123ème). Reprise à laquelle Hervé Renard a décidé de convier la totalité du groupe mondialiste, sauf  Benatia, Bouhaddouz et Carcela, remplacés respectivement par Aguerd, Bencharki et Bammou. Toutefois, s’il y a de fortes chances que le onze qui devrait être aligné au coup d’envoi ne soit pas très éloigné de celui qui a constitué l’ossature en Russie, tout n’est pas figé, bien au contraire. Le flou concerne certains postes clés, à l’instar du système qui devrait être utilisé.   

Avec quel système ?

C’est une question importante mais loin d’être énigmatique. Car, d’une part, la structure de la liste qui comprend trois défenseurs centraux, laisse peu de chances à une animation en 5-4-1 ou en 3-4-3, comme lors de la dernière CAN et, d’autre part, au regard du choix d’Hervé Renard pour un déploiement en 4-2-3-1 hybride, qui peut se transformer en 4-3-3 suivant la position de Boussoufa.
Pour le coach français, ce système lui permet d’aligner l’ensemble de ses manieurs de ballon en même temps, Boussoufa, Belhanda et Ziyech. Cependant, on a pu constater cet été, en l’occurrence face à l’Iran, les limites de ce choix contre les blocs bas et compacts, exactement les principales qualités du Malawi. Afin d’y remédier, Renard pourrait choisir d’aligner deux véritables dribleurs sur les côtés, avec Ziyech en 10. Une sorte de 4-2-1-3, à travers lequel un jeu écarté sera privilégié. Dans ce dessein, Amrabet à droite et Bencharki ou Mazraoui à gauche, sont les solutions les plus viables.

Quelle défense centrale ?

C’était un des points chauds cet été. Hervé Renard avait aligné trois charnières différentes en autant de rencontres, Benatia-Saiss, Benatia-Da Costa et enfin Da Costa-Saiss, créant une instabilité qui a résulté sur une absence de cleansheet, aux antipodes de la performance réalisée lors des qualifications (meilleure défense avec 0 but encaissé).
Incompréhensibles par instants, les choix du sélectionneur seront donc scrutés, et certainement conditionnés par la forme du moment. Ce qui se traduirait déjà par l’absence de Da Costa, confirmée par le docteur de l’équipe nationale, Hefti Abderrazak :« Da Costa est arrivé blessé au rassemblement. Après des examens approfondis, il s’est avéré qu’il est impossible qu’il foule la pelouse samedi ». En d’autres termes, Hervé Renard a convoqué trois défenseurs centraux de métier, dont le seul droitier est…blessé. En effet, excepté Aït-Bennasser qui a déjà dépanné à ce poste, sans convaincre pour autant, il ne reste plus que Saïss et Aguerd comme solution. Ce dernier a donc de fortes chances de fêter sa première titularisation à la faveur d’un début tonitruant en Ligue 1, couronné par un but. Ainsi et par la force des choses, la charnière Aït Bennasser-Aguerd pourrait avoir la bénédiction de Renard, d’autant plus que Saïss n’a toujours pas disputé la moindre minute en Premier League avec le promu Wolverhampton.

Avec quel avant-centre ?

Secteur le plus concerné par les changements par rapport à la liste des 23 mondialistes, avec les retours de Bammou et Bencharki à la place de Carcela et Bouhaddouz, le compartiment offensif suscite des interrogations, au poste d’avant-centre notamment, d’autant que Boutayeb, l’habituel titulaire est lui aussi annoncé forfait à cause d’une gêne à la cuisse. Mais au vu de la forme ascendante d’El Kaabi, il n’y pas de crainte à avoir. Le néo-attaquant de Hebei CFFC s’est parfaitement adapté à son nouvel environnement. Il totalise déjà trois buts en huit rencontres de Chinese Super League. On devrait logiquement le retrouver aux avant-postes, a fortiori quand Bammou et En-Nesyri n’ont joué que quelques séquences de match en ce début de saison.  
Enfin, il est primordial de se poser une dernière question. Celle des mois à venir, mais pas forcément de ce premier break international. Est-ce que l’EN va se découvrir un style et une identité durable ou est-ce qu’elle va seulement s’adapter au moment, à l’adversaire et à ses propres limites ? En tout cas, face au Malawi, la victoire est impérative après la défaite lors de la première journée (0-1 contre le Cameroun). Au-delà, personne n’en attend de leçon pour plus tard, seulement du plaisir tout de suite.


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