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On se rappelle que quelques heures avant l’adoption, le 28 avril dernier par le Conseil de sécurité de la résolution 2351 sur la situation du Sahara, le Polisario avait cédé à la pression internationale et retiré ses milices de Guerguerate. Depuis, la tension a nettement baissé. L’activité commerciale a repris.
Le ballet des camions marocains en direction de la Mauritanie, du Sénégal et même du Mali se déroule dans des conditions, tout à fait normales. Mais comme à chaque fois que le Polisario est confronté à la fronde dans les camps de Tindouf, il tente de détourner l’attention de ses détracteurs en inventant une crise avec le Maroc.
Dans sa énième lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Brahim Ghali affirme que son mouvement «ne peut accepter et n’acceptera jamais la présence du Maroc dans la zone tampon». C’est ce que rapporte SPS, la prétendue agence de presse du Polisario qui indique que pour le séparatiste en chef, cette présence constitue, «une violation directe du cessez-le-feu et une modification illégitime et unilatérale de l’ordre qui prévaut sur le terrain». Par conséquent, il demande à Antonio Guterres une «solution urgente à la situation», sans en préciser les contours.
En réalité, ce message apporte par lui-même un sérieux démenti aux précédentes assertions colportées par le même Brahim Ghali au lendemain du vote de la résolution 2351 par le Conseil de sécurité selon lesquelles le Polisario aurait réalisé une soi-disant «victoire».
Sa missive de doléances s’inscrit en fait dans un contexte particulier pour le Polisario. Et pour cause, les quinze membres du Conseil de sécurité n’ont programmé aucune réunion sur le dossier du Sahara en ce mois de décembre. La lettre serait plutôt un appel de pied aux Etats soutenant ses positions pour qu’ils soulèvent la question de la présence marocaine sur ce corridor, sachant que depuis le 29 avril, le dossier de Guerguerate appartient au passé.
Parallèlement à l’envoi de ce message au secrétaire général de l’ONU, des médias mauritaniens rapportent que des milices du Polisario effectuent des manœuvres à la frontière nord de ce pays. Ces manœuvres, si elles se confirmaient, constitueraient une nouvelle provocation à l’égard du Maroc et une manière d’alimenter la tension dans la région.