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Le Maroc est tenu de réduire les inégalités et de lutter contre la corruption

​Le rappel récurrent du FMI


J.R
Jeudi 18 Juillet 2019

Le FMI l’a réclamé depuis fort longtemps et il n’a cessé de le répéter. Pour lui, le Maroc doit mettre les bouchées doubles pour « progresser vers un modèle de croissance plus inclusive », « réduire les inégalités » et « protéger les plus vulnérables ». 
Son Conseil d’administration avait, à cet effet, tiré la sonnette d’alarme dès février 2013 en appelant les autorités marocaines « à redoubler d'efforts pour promouvoir une croissance plus élevée et plus solidaire, notamment en créant des emplois pour les jeunes et en réduisant les inégalités dans la distribution des revenus et l'accès aux soins de santé et à l'éducation ». 
Il a réitéré ses recommandations les années suivantes comme si la situation n’avait pas changé d’un iota. 
Dans son rapport daté de mars dernier, il a, en effet, demandé d’initier des « réformes qui visent à rendre la croissance plus élevée et plus inclusive afin de réduire les tensions sociales » en rappelant que « malgré une économie dynamique, le chômage a augmenté à 10,6% au troisième trimestre 2017, contre 10,4% un an auparavant, et reste élevé parmi les jeunes (29,3 %), en particulier en zone urbaine (45,2 %) ».
Après avoir rappelé que «les tensions sociales se sont accrues en 2017 », il a demandé aux autorités marocaines de «s’attaquer aux sources du mécontentement»  et  « d’augmenter la croissance et de la rendre plus inclusive » tout en appelant à « mettre en place des réformes structurelles qui se renforcent mutuellement dans l’éducation, le marché du travail et l’environnement des affaires ».
Après avoir indiqué que « des facteurs intentionnels peuvent peser sur le mouvement efficace des emplois et la création d’emplois dans les secteurs à forte productivité, y compris la gouvernance, la réglementation du travail, les restrictions sur le commerce, la qualité de l’éducation, l’infrastructure et l’accès à la finance », il a souligné qu’«un meilleur ciblage des programmes sociaux est la clef pour réduire davantage la pauvreté et les inégalités et limiter le risque de mécontentement social ».
Le communiqué publié à l’issue de la mission qui a séjourné dans le Royaume du 19 mars au 3 avril 2019 pour entamer  avec les autorités marocaines les discussions relatives à la consultation de 2019 au titre de l’article IV et à la première revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) approuvé en décembre 2018, en a également fait mention en rappelant qu’ « un meilleur ciblage des programmes sociaux sera essentiel pour en améliorer l’impact et réduire les inégalités sociales ». Ce que l’examen annuel de l'économie marocaine dont le FMI a rendu public les résultats mardi a remis en lumière en soulignant «la nécessité de réorganiser les politiques du marché du travail et mettre en oeuvre des réformes dans l'éducation pour créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes» et en appelant à la «poursuite des efforts visant à renforcer la gouvernance et à lutter contre la corruption».
Il a, dans ce sens, noté que «le taux de chômage reste proche de 10% et est particulièrement élevé chez les jeunes», que les perspectives prévisibles restent soumises à des «risques internes et externes importants». .
Après avoir confirmé que la croissance marocaine a baissé à 3% en 2018, en raison d'une saison agricole moyenne, il a indiqué que «malgré les bonnes performances à l'exportation dans les secteurs de l'automobile et des phosphates, le déficit commercial s'est creusé à 5,4% du PIB, en raison de la hausse des importations de produits énergétiques et de biens d'équipement », appelé les autorités à «poursuivre l'assainissement budgétaire» et insisté sur «la nécessité de réorganiser les politiques du marché du travail et mettre en oeuvre des réformes dans l'éducation pour créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes». 
 


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