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En effet, et depuis vingt ans, l’association se positionne comme un acteur incontournable de la défense de la dignité des personnes migrantes au Maroc, en particulier celles originaires d’Afrique subsaharienne.
Deux décennies d’apprentissage et de lutte
Arrivés au Maroc «à la recherche d’une vie meilleure», de nombreux migrants ont trouvé dans ce pays un espace d’apprentissage, de solidarité et d’action collective. Les fondateurs du C.M.S.M., majoritairement originaires de Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, République démocratique du Congo, Mali, Niger, Nigeria ou Cameroun, ont posé en 2005 les bases d’une organisation portée par la foi, la persévérance et une volonté de transformation sociale.
A cette époque, leur combat pour la dignité et la reconnaissance semblait «utopique». Leur slogan — «Régularisez-nous» — deviendra pourtant réalité, après des années de mobilisation, avec les campagnes de régularisation exceptionnelles de 2014 et 2017 initiées par une décision Royale.
Ces avancées marqueront un tournant historique : le Maroc devient alors le premier pays de la région à adopter une politique migratoire nouvelle, fondée sur les droits humains, l’intégration et la solidarité africaine.
Une participation active aux politiques migratoires marocaines
Le C.M.S.M. rappelle avoir accompagné, sur le terrain, les démarches de régularisation de milliers de migrants :
– plaidoyer auprès des représentations consulaires pour la reconnaissance de la carte consulaire comme pièce d’identité ;
– accompagnement des femmes migrantes confrontées à des difficultés disproportionnées pour renouveler leurs titres de séjour;
– participation au comité de recours pour les dossiers complexes.
Ce travail, mené en étroite collaboration avec les autorités marocaines et la société civile nationale, a permis de renforcer la visibilité et la légitimité de la communauté subsaharienne au Maroc.
Un événement fondateur et un tournant stratégique
Les 14 et 15 novembre, l’association réunira institutions publiques, représentations diplomatiques, organisations internationales, acteurs associatifs marocains et communautés migrantes autour d’un thème ambitieux : « Vision Sud/Sud : Renforcer les liens entre les pays du Sud pour une migration durable».
Une rencontre que le C.M.S.M. qualifie d’« historique », puisqu’elle marquera le lancement de son projet d’extension vers la sous-région africaine. L’objectif : partager les connaissances acquises au Maroc et renforcer les capacités des organisations locales dans les pays d’origine.
Parmi les axes prioritaires annoncés:
formations multisectorielles ;
apprentissage de petits métiers ;
programmes de sensibilisation sur les migrations ;
promotion du dialogue interculturel;
soutien à l’entrepreneuriat ;
actions dédiées au bien-être, à l’estime de soi et au développement personnel ;
diffusion d’une communication positive au sein de la diaspora ;
initiatives en faveur de la gouvernance et du patriotisme.
Un appel à la collaboration
Conscient des défis qui persistent sur le continent, le C.M.S.M. affirme vouloir renforcer une dynamique collective fondée sur la coopération Sud–Sud et l’engagement citoyen. L’association invite ainsi l’ensemble des acteurs — médias, institutions, société civile et diaspora — à prendre part à cette nouvelle phase de son histoire.
Elle espère que cet événement contribuera à «l’émergence d’une Afrique plus forte, unie et solidaire», en s’appuyant sur les expériences accumulées au Maroc et sur les aspirations d’une diaspora déterminée à jouer un rôle dans la transformation du continent.








