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Le Centre marocain de conjoncture relance le débat sur la crise financière internationale : Habib El Malki plaide pour un pacte national de croissance


Mohamed Kadimi
Mercredi 25 Février 2009

Le Centre marocain de conjoncture relance le débat sur la crise financière internationale : Habib El Malki plaide pour un pacte national de croissance
“Les incidences de la crise financière: quelles sorties?». C'est le thème de la rencontre qui a été animée, mardi 24 février 2009 à Casablanca, par d'éminents chercheurs, analystes et responsables gouvernementaux. La thématique de la 19ème rencontre du Centre marocain de conjoncture n'est pas fortuite. «Le thème s'est imposé de lui-même d'autant plus que nous étions les premiers à attirer l'attention sur les incidences de la crise financière sur le Maroc en annonçant une baisse de 1,7% du PIB. Ce chiffre peut dépasser 2% si la crise n'est pas stabilisée aux Etats-Unis d'Amérique et en Europe. Un plan d'urgence a été annoncé. Quelles que soient ses limites, c'est un début de sortie de crise», a déclaré Habib El Malki, président du CMC dans son allocution d'ouverture des travaux de cette journée scientifique. Et d'ajouter qu'au Maroc, «la crise n'est pas conjoncturelle C'est une crise de croissance», d'où son plaidoyer pour un pacte national de croissance.
Pour sa part, Ahmed Laaboudi, membre du CMC, a présenté les résultats du sondage d'opinion réalisé par le Centre parmi un échantillon de chefs d'entreprise. Iln'a pas manqué de souligner que ce sondage constitue une sorte de barométrie statistique objective de certains secteurs d'activités économiques marocaines.
Trois conclusions peuvent être tirées de cette enquête. Le sondage d'opinion fait ressortir des préoccupations dues à la baisse de la demande étrangère. En deuxième lieu, les statistiques sur le développement des entreprises font ressortir un léger fléchissement en 2008. Il y a, en dernier, la réalité de la crise qui ne s'est pas déclenchée au Maroc, mais que le Maroc vit.
Certains intervenants ont attiré l'attention sur le risque pour le Maroc de partir de la sphère réelle à la crise financière et économique, soit le processus contraire de la crise mondiale.
L'avis de la CGEM était très attendu lors de cette rencontre. Son vice-président Hammad Kassal n'a pas mâché ses mots en évoquant quatre constats majeurs. « Jusqu'à présent, nous ne maîtrisons par le profil de cette crise(…); que même dans les milieux les plus informés, une grande incompréhension sur la nature et l'ampleur de cette crise; que la crise aujourd'hui est surtout une crise de la demande et que les premières victimes de la crise ne sont que les PME», a signalé Hammad Kassal.
Et d'être plus concret : « On le sait maintenant, la crise ne nous a pas épargnés. Son impact sur notre économie est bien là. Plusieurs secteurs ont été touchés à différents niveaux allant du ralentissement de leurs activités à l'impossibilité de certains investisseurs étrangers d'honorer leurs engagements. La crise actuelle a touché à des degrés variables, tous les secteurs d'activités, et en particulier ceux liés à l'export, compte tenu de la régression de la demande au niveau des marchés traditionnels à l'export». N'empêche, d'après Hammad Kassal que la crise peut être génératrice de nouvelles opportunités d'expansion des entreprises marocaines.
Intervenant au nom de la Banque Centrale, Karim El Aynaoui a mis en valeur la plus longue période de croissance du Maroc depuis son indépendance. Sans écarter un éventuel choc négatif de la demande, il s'est voulu surtout optimiste en évoquant que les créances en souffrance à fin janvier 2009 sont tombées à 5,5% et à 4% pour les banques privées.
En somme, il s'est voulu rassurant mais la situation est tout autre sur le terrain et les chiffres trompent. En attendant de voir plus clair, Karim El Aynaoui a annoncé qu'une enquête réalisée auprès des banques marocaines sera publiée dans quelques jours. De plus, le rapport de la politique monétaire sera publié le 24 mars à l'occasion de la tenue de la nouvelle session du Conseil d'administration de Bank Al-Maghrib.
Et les perspectives de croissance ? Une première réponse a été livrée par M'Hammed Tahraoui du CMC qui a déclaré que 30% des opérateurs estiment que cette crise aura un impact négatif sur leur activité et sur l'économie nationale. Il a présenté deux scénarios sur l'évolution et le comportement de l'économie marocaine, toutes branches d'activités confondues. D'après les premières estimations le CMC prévoit un taux de croissance de 5,2% en 2009 et de 4% en 2010.


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