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Sur une avenue de la capitale égyptienne, Ahmed arrête de rares voitures pour faire passer des milliers de coureurs: tous les vendredis matins au Caire, joggeurs et cyclistes envahissent les rues quasi-désertes de la mégalopole, connue pour ses embouteillages monstres.
En Egypte, où le sport est principalement pratiqué dans des clubs réservés à l'élite, les pages Facebook organisant des courses à pied ou en vélo à travers la capitale se sont multipliées, en écho au succès grandissant de ce type de loisirs.
"Les rues nous appartiennent. On peut courir en toute liberté", lance Ahmed Shazly, jeune trentenaire, reprenant le slogan de son groupe "Cairo Runners", qui organise chaque vendredi --jour de repos hebdomadaire-- une course à pied, très tôt avant la traditionnelle prière musulmane.
Avec le week-end, la mégalopole de quelque 20 millions d'habitants change de visage. Fini les embouteillages monstres, les coups de klaxons incessants des conducteurs, avançant pare-choc contre pare-choc quand ils ne roulent pas à toute vitesse sans respecter le Code de la route.
Alors, malgré la chaleur, ils sont près de 3.000 à s'être déplacés à 7h du matin, pour une course de 4 kilomètres sur les bords du Nil, sur la très chic île de Zamalek.
Le public est composé d'une majorité de jeunes issus des classes moyennes et supérieures. Tenues de sport flashy, écouteurs ou casques aux oreilles, ils multiplient les selfies une fois la ligne d'arrivée franchie.
"De l'oxygène! C'est peut-être le seul moment où on peut profiter des rues vides, sans les voitures", s'extasie Karima Hozayen, vêtue d'un ample tee-shirt bleu, les cheveux en queue de cheval et les joues encore rosies après l'effort.
Plus de trois millions de véhicules sont immatriculés dans la province du Caire et celle jumelle de Guizeh, où la capitale s'est développée, selon des chiffres officiels. Le taux de pollution y est très élevé.
"Quand tu es en groupe, même si tu es fatiguée, il y a un esprit qui te pousse à continuer", s'enthousiasme Mme Hozayen, traductrice free-lance de 31 ans, qui court régulièrement avec une équipe de son quartier.
Créée fin 2012, Cairo Runners attire chaque semaine entre 2.000 et 3.000 personnes. En avril, ils étaient même 7.500 à participer au semi-marathon annuel de 21 kilomètres, selon son fondateur Ibrahim Safwat.
A 32 ans, il se prend à rêver d'organiser un marathon international, "comme à New York, Paris ou Beyrouth". "Ce n'est pas possible qu'une ville comme Le Caire, la plus grande du Moyen-Orient, n'ait pas son marathon", lance-t-il.
A quelques kilomètres de là, dans le centre-ville commerçant, une soixantaine de cyclistes font une pause dans une rue piétonne déserte.
"On essaye de faire passer un message: le vélo, c'est un moyen de transport, c'est un loisir, c'est un sport", lance Mahmoud Shaalan, 27 ans, qui a fondé il y a un an le groupe Pdal.
Chaque vendredi, cet employé administratif dans un hôpital public, originaire d'un quartier modeste du Caire, organise des sorties à vélo. "Au début, on était entre dix et 15, maintenant on est entre 80 et 90", raconte le jeune homme.
Pour les autres jours de la semaine, l'absence de pistes cyclables oblige les passionnés à composer avec l'anarchie des rues.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a incité les citoyens à troquer leur voiture contre une bicyclette, en organisant même en 2014 une promenade à vélo avec ses ministres. Mais depuis, aucune mesure n'a été prise pour encourager le phénomène.
Parmi les mordus de la petite reine, Ines Ahmed, 52 ans et femme au foyer. Depuis deux ans, elle fait du vélo avec son fils de 17 ans.
En Egypte, où le sport est principalement pratiqué dans des clubs réservés à l'élite, les pages Facebook organisant des courses à pied ou en vélo à travers la capitale se sont multipliées, en écho au succès grandissant de ce type de loisirs.
"Les rues nous appartiennent. On peut courir en toute liberté", lance Ahmed Shazly, jeune trentenaire, reprenant le slogan de son groupe "Cairo Runners", qui organise chaque vendredi --jour de repos hebdomadaire-- une course à pied, très tôt avant la traditionnelle prière musulmane.
Avec le week-end, la mégalopole de quelque 20 millions d'habitants change de visage. Fini les embouteillages monstres, les coups de klaxons incessants des conducteurs, avançant pare-choc contre pare-choc quand ils ne roulent pas à toute vitesse sans respecter le Code de la route.
Alors, malgré la chaleur, ils sont près de 3.000 à s'être déplacés à 7h du matin, pour une course de 4 kilomètres sur les bords du Nil, sur la très chic île de Zamalek.
Le public est composé d'une majorité de jeunes issus des classes moyennes et supérieures. Tenues de sport flashy, écouteurs ou casques aux oreilles, ils multiplient les selfies une fois la ligne d'arrivée franchie.
"De l'oxygène! C'est peut-être le seul moment où on peut profiter des rues vides, sans les voitures", s'extasie Karima Hozayen, vêtue d'un ample tee-shirt bleu, les cheveux en queue de cheval et les joues encore rosies après l'effort.
Plus de trois millions de véhicules sont immatriculés dans la province du Caire et celle jumelle de Guizeh, où la capitale s'est développée, selon des chiffres officiels. Le taux de pollution y est très élevé.
"Quand tu es en groupe, même si tu es fatiguée, il y a un esprit qui te pousse à continuer", s'enthousiasme Mme Hozayen, traductrice free-lance de 31 ans, qui court régulièrement avec une équipe de son quartier.
Créée fin 2012, Cairo Runners attire chaque semaine entre 2.000 et 3.000 personnes. En avril, ils étaient même 7.500 à participer au semi-marathon annuel de 21 kilomètres, selon son fondateur Ibrahim Safwat.
A 32 ans, il se prend à rêver d'organiser un marathon international, "comme à New York, Paris ou Beyrouth". "Ce n'est pas possible qu'une ville comme Le Caire, la plus grande du Moyen-Orient, n'ait pas son marathon", lance-t-il.
A quelques kilomètres de là, dans le centre-ville commerçant, une soixantaine de cyclistes font une pause dans une rue piétonne déserte.
"On essaye de faire passer un message: le vélo, c'est un moyen de transport, c'est un loisir, c'est un sport", lance Mahmoud Shaalan, 27 ans, qui a fondé il y a un an le groupe Pdal.
Chaque vendredi, cet employé administratif dans un hôpital public, originaire d'un quartier modeste du Caire, organise des sorties à vélo. "Au début, on était entre dix et 15, maintenant on est entre 80 et 90", raconte le jeune homme.
Pour les autres jours de la semaine, l'absence de pistes cyclables oblige les passionnés à composer avec l'anarchie des rues.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a incité les citoyens à troquer leur voiture contre une bicyclette, en organisant même en 2014 une promenade à vélo avec ses ministres. Mais depuis, aucune mesure n'a été prise pour encourager le phénomène.
Parmi les mordus de la petite reine, Ines Ahmed, 52 ans et femme au foyer. Depuis deux ans, elle fait du vélo avec son fils de 17 ans.