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Quelle est la situation de l’arabe dans l’enseignement national en France ? Le constat est sans appel: l’arabe ne trouve pas sa place, note Brigitte Perucca, dans son enquête intitulée « La langue arabe chassée des classes », publiée le mardi 08 septembre, dans le journal « Le Monde ».
À part quelques lycées prestigieux de centre-ville, qui regroupent des classes d’arabophones, la langue arabe est reléguée dans les zones d’éducation prioritaire. Ainsi dans l’enseignement primaire, on compte 22 679 élèves. Dans le secondaire, les effectifs sont quelque 7300 collégiens et lycéens qui étudient la langue arabe, soit deux fois moins qu’à la fin des années 1970. À l’université, ils sont 4 000 à 5 000 inscrits. Parmi les élèves du secondaire, 1 800 suivent les cours du Centre national d'enseignement à distance (CNED) et 1 500 résidents à La Réunion et à Mayotte.
A l’école primaire, l’apprentissage de l’arabe passe par les cours d’enseignement de la langue et de culture d’origine (ELCO), un dispositif créé dans les années 1970, et confié aux pays d’origine, avec le contrôle de l’éducation nationale, pour préserver « l’identité culturelle » des enfants d’immigrés. Pourtant, ces cours ont été pointés du doigt, par le dernier rapport de l'éducation nationale consacré aux ELCO, publié en mars 2006, qui met en cause certaines lacunes : méthodes jugées d'un autre âge, absence de lien entre l'arabe dialectal et l’arabe standard, rappel constant au pays d'origine et à son régime politique...
La comparaison avec les autres langues montre bien la situation défavorable de l’arabe. Ainsi, le chinois attire environ 15000 élèves dans le secondaire, le portugais 12 000, le russe 14.000 et l'hébreu 7 000. Ce constat, pour certains, est un symptôme du rejet des Maghrébins dans la société française.
Au sein de l’éducation nationale, elle-même critiquée et mise souvent en accusation par la petite communauté arabisante, on déplore cette situation, qui concède avec une mondialisation ayant engendré un renouveau de l’arabe. Pourtant, la constat d’échec est là : des effectifs de collégiens qui ne permettent plus le maintien de l'enseignement de l'arabe au lycée, des professeurs d'arabe en partie désœuvrés (60 % d'entre eux sont remplaçants, 6 % enseignent une autre discipline), une absence d'offre dans les lycées professionnels ou dans les formations technologiques qui proposeraient pourtant des débouchés aux élèves maîtrisant cette langue.
Jean-François Copé s'est fait l'écho de cette préoccupation, en déclarant, le samedi 5 septembre, lors du campus des jeunes de l'UMP à Seignosse (Landes) qu’il y a des emplois en relation avec le développement économique des pays arabes, et que l’Etat devra assurer à tout jeune la possibilité d'apprendre cette langue.
À part quelques lycées prestigieux de centre-ville, qui regroupent des classes d’arabophones, la langue arabe est reléguée dans les zones d’éducation prioritaire. Ainsi dans l’enseignement primaire, on compte 22 679 élèves. Dans le secondaire, les effectifs sont quelque 7300 collégiens et lycéens qui étudient la langue arabe, soit deux fois moins qu’à la fin des années 1970. À l’université, ils sont 4 000 à 5 000 inscrits. Parmi les élèves du secondaire, 1 800 suivent les cours du Centre national d'enseignement à distance (CNED) et 1 500 résidents à La Réunion et à Mayotte.
A l’école primaire, l’apprentissage de l’arabe passe par les cours d’enseignement de la langue et de culture d’origine (ELCO), un dispositif créé dans les années 1970, et confié aux pays d’origine, avec le contrôle de l’éducation nationale, pour préserver « l’identité culturelle » des enfants d’immigrés. Pourtant, ces cours ont été pointés du doigt, par le dernier rapport de l'éducation nationale consacré aux ELCO, publié en mars 2006, qui met en cause certaines lacunes : méthodes jugées d'un autre âge, absence de lien entre l'arabe dialectal et l’arabe standard, rappel constant au pays d'origine et à son régime politique...
La comparaison avec les autres langues montre bien la situation défavorable de l’arabe. Ainsi, le chinois attire environ 15000 élèves dans le secondaire, le portugais 12 000, le russe 14.000 et l'hébreu 7 000. Ce constat, pour certains, est un symptôme du rejet des Maghrébins dans la société française.
Au sein de l’éducation nationale, elle-même critiquée et mise souvent en accusation par la petite communauté arabisante, on déplore cette situation, qui concède avec une mondialisation ayant engendré un renouveau de l’arabe. Pourtant, la constat d’échec est là : des effectifs de collégiens qui ne permettent plus le maintien de l'enseignement de l'arabe au lycée, des professeurs d'arabe en partie désœuvrés (60 % d'entre eux sont remplaçants, 6 % enseignent une autre discipline), une absence d'offre dans les lycées professionnels ou dans les formations technologiques qui proposeraient pourtant des débouchés aux élèves maîtrisant cette langue.
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