Autres articles
-
Un teckel retrouvé après une fugue de 529 jours en Australie
-
Des pistes intéressantes contre la résistance aux antibiotiques
-
Plus de deux milliards de personnes risquent de basculer dans la pauvreté
-
La Chine annonce que sa capacité en énergie éolienne et solaire dépasse pour la première fois le thermique
-
Aux Pays-Bas, l'épineux problème des pesticides sur les fleurs

En coulisses, loin des attitudes contestataires et controversées volontiers associées à leurs aînés, les apprentis rockeurs restent des enfants, jouant à cache-cache et dégustant des pêches après le concert.
Le concours de Tianjin illustre cependant l'installation du rock dans l'univers musical du pays d'où il avait été longtemps banni par les autorités.
Introduit en Chine dans les années 1980 à la faveur d'un relâchement de l'emprise du Parti communiste sur le monde culturel, le rock s'était rapidement retrouvé dans la ligne de mire des autorités, promptes à proscrire des concerts et la diffusion de certaines chansons.
Les étudiants protestant en 1989 sur la place Tiananmen entonnaient inlassablement une chanson devenue emblématique de leur mouvement, "Rien en mon nom" de Cui Jian le "père" du rock chinois.
A la suite de l'écrasement par l'armée du mouvement des étudiants, Cui s'est vu interdire les concerts de grande envergure.
Mais "le rock n'est plus aussi dangereux qu'il l'était", estime Jonathan Campbell, auteur de "Red Rock", livre de référence sur l'histoire du genre en Chine.
"Les enfants qui ont grandi avec Cui Jian sont désormais des parents. Les priorités (de la société) ont changé, tout comme la compréhension et les opinions" à l'égard du rock, a-t-il indiqué à l'AFP.
La Chine accueille désormais volontiers les grands noms de la scène rock internationale, depuis John Lydon (des Sex Pistols) l'an dernier à Metallica, qui s'est produit à Shanghai le week-end dernier.
Certaines formations locales n'ont pas cette chance: le groupe shanghaïen Top Floor Circus, auteur de chansons satiriques raillant certains projets municipaux, s'est vu interdit de concerts par la police en 2009.
"Le rock comme divertissement est tout à fait sans danger, mais il y a des limites. Vous pouvez soudainement vous heurter à une barrière", reconnaît Jonathan Campbell.
Mais loin d'être des rebelles désireux de s'opposer à leur parents et de subvertir l'ordre social, les jeunes rockeurs présents à Tianjin début août bénéficient du soutien admiratif de leurs familles.
"Il y a beaucoup de pression sur les enfants. Le rock leur permet de décompresser", souligne Qi Yue, la mère de la chanteuse de Cool.
"La musique les rend heureux. Nous avons une enfant unique, mais avec ce groupe, c'est comme si elle s'était trouvée des soeurs", abonde le père, Zhou Hongxin.
Mais ce loisir n'est pas accessible à tous: le coût des cours (200 yuans, soit 24 euros, par heure) et le prix des instruments font du rock à la façon Nine Beats un privilège réservé aux enfants de la partie aisée de la classe moyenne chinoise.
"Notre rêve est de sortir notre propre album et de voyager à travers le monde pour jouer dans de gigantesques stades" devant des foules de fans, déclare Wang Jiajun, la guitariste de Cool.
"Mais les devoirs scolaires restent la priorité", nuance Zhou Zi, la chanteuse de la bande, tout en précisant: "Non seulement, jouer du rock n'a pas d'impact négatif sur nos études, mais au contraire, cela dope nos résultats".
Le concours de Tianjin illustre cependant l'installation du rock dans l'univers musical du pays d'où il avait été longtemps banni par les autorités.
Introduit en Chine dans les années 1980 à la faveur d'un relâchement de l'emprise du Parti communiste sur le monde culturel, le rock s'était rapidement retrouvé dans la ligne de mire des autorités, promptes à proscrire des concerts et la diffusion de certaines chansons.
Les étudiants protestant en 1989 sur la place Tiananmen entonnaient inlassablement une chanson devenue emblématique de leur mouvement, "Rien en mon nom" de Cui Jian le "père" du rock chinois.
A la suite de l'écrasement par l'armée du mouvement des étudiants, Cui s'est vu interdire les concerts de grande envergure.
Mais "le rock n'est plus aussi dangereux qu'il l'était", estime Jonathan Campbell, auteur de "Red Rock", livre de référence sur l'histoire du genre en Chine.
"Les enfants qui ont grandi avec Cui Jian sont désormais des parents. Les priorités (de la société) ont changé, tout comme la compréhension et les opinions" à l'égard du rock, a-t-il indiqué à l'AFP.
La Chine accueille désormais volontiers les grands noms de la scène rock internationale, depuis John Lydon (des Sex Pistols) l'an dernier à Metallica, qui s'est produit à Shanghai le week-end dernier.
Certaines formations locales n'ont pas cette chance: le groupe shanghaïen Top Floor Circus, auteur de chansons satiriques raillant certains projets municipaux, s'est vu interdit de concerts par la police en 2009.
"Le rock comme divertissement est tout à fait sans danger, mais il y a des limites. Vous pouvez soudainement vous heurter à une barrière", reconnaît Jonathan Campbell.
Mais loin d'être des rebelles désireux de s'opposer à leur parents et de subvertir l'ordre social, les jeunes rockeurs présents à Tianjin début août bénéficient du soutien admiratif de leurs familles.
"Il y a beaucoup de pression sur les enfants. Le rock leur permet de décompresser", souligne Qi Yue, la mère de la chanteuse de Cool.
"La musique les rend heureux. Nous avons une enfant unique, mais avec ce groupe, c'est comme si elle s'était trouvée des soeurs", abonde le père, Zhou Hongxin.
Mais ce loisir n'est pas accessible à tous: le coût des cours (200 yuans, soit 24 euros, par heure) et le prix des instruments font du rock à la façon Nine Beats un privilège réservé aux enfants de la partie aisée de la classe moyenne chinoise.
"Notre rêve est de sortir notre propre album et de voyager à travers le monde pour jouer dans de gigantesques stades" devant des foules de fans, déclare Wang Jiajun, la guitariste de Cool.
"Mais les devoirs scolaires restent la priorité", nuance Zhou Zi, la chanteuse de la bande, tout en précisant: "Non seulement, jouer du rock n'a pas d'impact négatif sur nos études, mais au contraire, cela dope nos résultats".