Même amélioration au niveau du transport. Il s’avère d’après la note de conjoncture que la valeur ajoutée de ce secteur hors variations saisonnières, aurait progressé au deuxième trimestre 2012, avec un rythme en légère décélération, par rapport au premier trimestre (+0,2% en glissement trimestriel). Cette légère hausse aurait été attribuable, notamment, à une amélioration de l’activité aérienne des passagers et de transport maritime des marchandises, alors que le transport ferroviaire aurait ralenti.
Quid de la masse monétaire ? Une nette décélération au début 2012 est à relever. Cette situation trouve son explication dans le fait que l’assouplissement de la politique monétaire, à travers la baisse du taux directeur de 25 points de base à la fin du premier trimestre 2012, est intervenu dans un contexte de ralentissement de la croissance économique nationale et de la hausse des taux d’intérêt, notamment ceux rémunérant les bons du Trésor.
Quant au déficit de liquidités des banques, il se serait accru, au deuxième trimestre, sous l’effet, notamment, de la poursuite du recul des avoirs extérieurs nets. Toutefois, BAM aurait continué d’apporter son soutien au système bancaire, à travers les pensions à 7 jours, dans le but d’assurer le financement de l’économie et de stabiliser les taux d’intérêt monétaires.
Dans cette conjoncture, le marché boursier aurait été en difficulté. Ceci est dû au fait que la correction à la baisse du marché des actions se soit intensifiée au deuxième trimestre 2012, tout en creusant ses pertes à -8,8% depuis le début de l’année. Ainsi, excepté les industries agroalimentaires, aucun secteur économique coté n’a été épargné par la chute de sa valorisation boursière.
La demande intérieure demeure le principal levier de la croissance économique nationale, au premier semestre 2012, selon la direction des études et des prévisions financières (DEPF).
A cet égard, la consommation des ménages et la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure se seraient favorablement comportées début 2012, appuyées notamment par une augmentation modérée des prix à la consommation +0,8% à fin mai et par l’impact rétroactif de la hausse des salaires.
Plusieurs facteurs ont boosté cette demande. En l’occurrence, l'impact du dialogue social, les transferts des MRE qui interviennent dans un contexte très difficile du fait que le chômage en Europe a atteint un niveau record et devrait poursuivre son ascension dans une conjoncture dégradée et l’évolution favorable de l'encours des crédits à la consommation qui s’est bonifié de 18,5% durant la même période.
Certains experts notamment ceux du Centre marocain de conjoncture (CMC) ont néanmoins souligné que la demande intérieure a été marquée par un ralentissement pendant l’exercice courant. Sa décélération est due essentiellement à la hausse des prix des carburants qui a entraîné une poussée inflationniste estimée à plus de 1,4%. Laquelle impactera, à coup sûr, une composante essentielle de cette demande qui est la demande des ménages, mais aussi, avec moins d’effet, celle de l’investissement.