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Rien ne va plus dans les casinos de la Société des bains de mer? La vieille dame monégasque de 150 ans cherche activement un nouveau directeur international des jeux pour relancer une activité en berne, et les employés monégasques l’attendent de pied ferme.
Dans une brasserie du port, transformée en QG hebdomadaire, les croupiers de la SBM peaufinent leur stratégie de crise. Ils ont fait sensation en présentant une liste aux élections parlementaires de février et en raflant un siège d’élu.
“La SBM c’est dans le sang, c’est quasiment génétique, mon arrière-grand-père ouvrait les portes des calèches”, confie Françoise Raimbert, une employée des jeux qui aimerait que ses “enfants puissent faire la même chose”. Elle en doute: le chiffre d’affaires des jeux de la SBM a chuté de presque 40% en cinq ans (les douze derniers mois ne sont pas encore connus).
Le président-délégué de la SBM Jean-Luc Biamonti est à la recherche d’un sauveur, “un directeur des casinos bénéficiant d’une grande expérience internationale”. Il est en discussion également avec un “chasseur” capable d’attirer à Monaco des joueurs de haut vol (ils sont une dizaine en Europe à disposer d’un carnet d’adresses enviable).
“Un nouveau chef des casinos, en contrat à durée déterminée, on n’est pas contre, mais il faut qu’il nous apporte quelque chose de plus”, prévient, dubitatif, Eric Elena, le conseiller national (député) élu sous la bannière des croupiers.
“On a une vraie compétence ici à Monaco, on sait faire du sur-mesure. Ce qui marche à Las Vegas, Macao ou Londres, ne marche pas forcément à Monaco”, estime-t-il.
Le groupe de 2.914 salariés compte 444 employés des jeux, dont la majorité (66,4%) de nationalité monégasque. Eric Elena prône le retour à un principe simple: “Servir convenablement le client” car “le meilleur marketing, c’est le client”.
Née en avril 1893, la SBM, qui transforma un village de pêcheurs en lieu de villégiature chic, fait partie du patrimoine national. Presque toutes les familles du cru ont eu un parent travaillant dans le groupe de jeux et d’hôtellerie.
L’entreprise est cotée en bourse, mais détenue à 69% par l’Etat. Le joyau est également jalousement gardé par le Conseil national, le parlement élu par les 8.000 Monégasques de souche, minoritaires dans la principauté de 35.000 habitants.
Les jeux souffrent d’une forte chute de la clientèle italienne voisine, enfoncée dans la crise.
“Avant, on avait des joueurs traditionnels. Les 40-50 ans munis de tablettes s’éclatent désormais sur Internet”, analyse aussi Jean-Luc Cloupet, qui dirige l’un des treize syndicats maison.
L’objectif est aujourd’hui d’attirer des joueurs du Moyen-Orient, de la Turquie, des pays de l’Est.
Quant à la clientèle convoitée des riches Asiatiques, elle est difficile à capter. Le chiffre d’affaires des jeux de Macao est aujourd’hui six fois celui de Las Vegas, désormais au même niveau que Singapour, signale M. Biamonti.
“Pour arrêter la destruction de l’outil de travail, la perte de clientèles, nous avons réussi à mettre de côté les vieilles guéguerres” entre employés des jeux américains (roulette, craps, black jack) et spécialistes des jeux européens (baccara, punto banco), se félicite Françoise Raimbert.
Dans une brasserie du port, transformée en QG hebdomadaire, les croupiers de la SBM peaufinent leur stratégie de crise. Ils ont fait sensation en présentant une liste aux élections parlementaires de février et en raflant un siège d’élu.
“La SBM c’est dans le sang, c’est quasiment génétique, mon arrière-grand-père ouvrait les portes des calèches”, confie Françoise Raimbert, une employée des jeux qui aimerait que ses “enfants puissent faire la même chose”. Elle en doute: le chiffre d’affaires des jeux de la SBM a chuté de presque 40% en cinq ans (les douze derniers mois ne sont pas encore connus).
Le président-délégué de la SBM Jean-Luc Biamonti est à la recherche d’un sauveur, “un directeur des casinos bénéficiant d’une grande expérience internationale”. Il est en discussion également avec un “chasseur” capable d’attirer à Monaco des joueurs de haut vol (ils sont une dizaine en Europe à disposer d’un carnet d’adresses enviable).
“Un nouveau chef des casinos, en contrat à durée déterminée, on n’est pas contre, mais il faut qu’il nous apporte quelque chose de plus”, prévient, dubitatif, Eric Elena, le conseiller national (député) élu sous la bannière des croupiers.
“On a une vraie compétence ici à Monaco, on sait faire du sur-mesure. Ce qui marche à Las Vegas, Macao ou Londres, ne marche pas forcément à Monaco”, estime-t-il.
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“Pour arrêter la destruction de l’outil de travail, la perte de clientèles, nous avons réussi à mettre de côté les vieilles guéguerres” entre employés des jeux américains (roulette, craps, black jack) et spécialistes des jeux européens (baccara, punto banco), se félicite Françoise Raimbert.