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La FLDDF dénonce la campagne d’inquisition vestimentaire à MarrakechLibé
Jeudi 12 Juin 2014
La Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF) a dénoncé «la campagne d’inquisition vestimentaire à Marrakech» menée par des femmes policières en civil pour lutter soi-disant contre le tourisme sexuel. Mais le vrai problème réside ailleurs, selon la Fédération. Dans un communiqué rendu public, celle-ci a souligné que «quiconque porterait une tenue jugée indécente, risque d’être interpellé par les membres de cette unité de police », ce qui porte «une atteinte flagrante aux libertés individuelles, ainsi qu’aux droits humains fondamentaux explicitement mentionnés dans la Constitution marocaine (articles 19- 21-22-23)». La FLDDF a noté que la dérive en cours au nom d’une prétendue morale publique constitue un acte de discrimination et une pratique grave et arbitraire visant les femmes et portant atteinte aux principes démocratiques et à l’Etat de droit, rappelant que «la lutte contre le tourisme sexuel ne peut justifier aucune violation des droits humains des auteurs présumés de ces délits, ni servir de prétexte à des opérations destinées à semer la panique et terroriser les femmes circulant sur la voie publique », et que la lutte contre le tourisme sexuel « devrait être dirigée plutôt vers les clients de cette pratique abjecte et les réseaux clandestins de prostitution qui sévissent en toute impunité ». A noter que la FLDDF avait à maintes reprises appelé les autorités marocaines à criminaliser les clients si elles veulent réellement et sérieusement lutter contre la prostitution. Selon cette organisation défendant les droits des femmes, la pratique de la prostitution «est une violence de genre dont les femmes sont principalement les victimes, et dans son mémorandum présenté en novembre 2013 sur la législation de lutte contre les violences faites aux femmes, la FLDDF avait recommandé l’accompagnement des femmes victimes pour leur insertion sociale et leur protection». Elle a, par ailleurs, critiqué les autorités marocaines qui «fuient leurs engagements nationaux (la Constitution et les politiques publiques), en matière d’élimination des formes de discrimination envers les femmes et les citoyens », et qui « continuent à ignorer les engagements internationaux du Royaume en matière notamment de la CEDAW dont il est signataire».
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