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Une dynamique qui s'inscrit pleinement dans une vision stratégique ambitieuse visant à faire du Maroc un hub continental de référence, capable de répondre aux exigences croissantes du trafic aérien mondial et aux défis technologiques contemporains.
L'excellence opérationnelle du secteur aéronautique national repose sur une infrastructure moderne et une gouvernance rigoureuse qui respectent les standards internationaux les plus exigeants.
L'intégration progressive des nouvelles technologies et l'adoption de pratiques durables constituent les piliers de cette stratégie de développement à long terme.
Fort de sa position géographique, conjuguée à ses relations diplomatiques étendues et à sa stabilité institutionnelle, le Royaume semble bien placé pour jouer un rôle central dans l'écosystème aéronautique régional et international.
C'est dans ce sens que le directeur général de l'Organisation arabe de l'aviation civile (Arab Civil Aviation Organization - ACAO), Abdenabi Manar, a expliqué que le Maroc occupe une position de premier plan dans l'aviation civile régionale.
Les indicateurs de sécurité aérienne du Maroc "sont bons et dépassent largement la moyenne régionale des pays d'Afrique, du Golfe et du Moyen-Orient", a fait valoir M. Manar dans un entretien à la MAP.
Le DG de l'ACAO a souligné que l'engagement du Maroc en matière de sécurité aérienne est conforté par le volume et la diversité du trafic aérien dans son espace aérien et dans ses aéroports, provenant de différents continents, en particulier de l'Europe qui détient la plus grande part du marché du transport aérien national.
Il a mis particulièrement en avant l'accord de libéralisation des espaces aériens entre le Royaume et les pays de l'Union européenne (UE), signé il y a vingt ans.
Cet accord comprend des exigences de sécurité plus strictes que celles adoptées par l'Organisation de l'aviation civile internationale (International Civil Aviation Organization – ICAO), positionnant ainsi le Maroc à un niveau d'excellence supérieur aux standards internationaux habituels, a détaillé M. Manar.
Et de poursuivre : "En application de cet accord et pour accompagner la croissance rapide du trafic aérien, les autorités marocaines ont renforcé la capacité d'accueil des aéroports selon des schémas directeurs établis par le ministère des Transports en coordination avec tous les intervenants du secteur".
Concernant la gestion opérationnelle, M. Manar a noté que la gestion de l'espace aérien, sous la responsabilité du Maroc et assurée par l'Office national des aéroports (ONDA), s'appuie sur les équipements les plus modernes de traitement des données de vol, de communication et de surveillance, comparables à ceux des pays européens.
Le directeur général de l'ACAO a, dans ce sens, révélé des projections particulièrement prometteuses pour l'avenir du secteur, soulignant que les prévisions pour les quinze prochaines années indiquent un doublement du trafic actuel.
Pour lui, cette expansion s'explique notamment par les manifestations internationales que le Maroc abritera dans les années à venir, dont la Coupe du monde en 2030.
Dans sa vision prospective, M. Manar a également mis en avant l'impact des investissements en cours pour la mise en œuvre de projets structurants dans le secteur touristique et les secteurs connexes, notamment en matière d'infrastructures, ce qui permettra une avancée qualitative des réseaux de tous les modes de transport.
Par ailleurs, il a fait remarquer que la candidature marocaine au Conseil de l'ICAO s'inscrit dans le cadre des candidatures des deux blocs régionaux africain et arabe pour la représentation régionale au sein du Conseil de cette organisation, où le Royaume représentera les pays du Maghreb.
Ces deux blocs, a-t-il indiqué, ont un accord de soutien mutuel aux candidatures avec les blocs européen et latino-américain, ainsi que le soutien de plusieurs pays amis, ajoutant que la Conférence européenne de l'aviation civile, qui compte 44 pays membres, et le bloc latino-américain avec ses 22 pays membres, apportent leur appui à cette initiative.
Pour lui, l'adhésion du Maroc au Conseil de l'ICAO contribuera à soutenir les groupes arabe et africain, notamment pour unifier les positions sur les décisions qui posent certains défis aux intérêts arabes et africains dans le secteur, en plus des relations privilégiées que le Royaume entretient avec les pays européens.
M. Manar a identifié particulièrement les enjeux liés à la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues des vols aériens, dans le cadre des efforts internationaux de protection de l'environnement, ainsi que la digitalisation qui a montré son efficacité pour faciliter les procédures de voyage par avion lors des situations de crise, comme celle vécue avec la pandémie de Covid-19.
D'après lui, ces défis, de nature mondiale, exigent des solutions globales, plaçant le Maroc comme un acteur central de ces solutions grâce à son ancrage africain et arabe, ses relations privilégiées avec l'Union européenne (UE) et d'autres pays partenaires.
A travers cette montée en puissance, portée par des infrastructures modernes, une régulation rigoureuse et une ouverture affirmée sur le monde, le Maroc confirme sa vocation de carrefour aérien stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.
Avec une aviation civile qui se réinvente face aux multiples impératifs (climatiques, numériques, logistiques, etc), le Royaume semble prêt à relever les défis de demain et à contribuer à une gouvernance internationale plus inclusive et efficace du ciel.
Par Yassine Khatib (MAP)