-
Déclaration finale de “l’Alliance social-démocrate dans le monde arabe” Soutien appuyé à l’intégrité territoriale du Royaume
-
Face aux cybermenaces: Un gouvernement dépourvu de toute stratégie et de vision
-
La Fête du travail sous l’ère d’une gestion gouvernementale calamiteuse
-
Présence distinguée et fructueuse de la délégation ittihadie à la Conférence de l’Alliance Progressiste à Hyderabad
A un moment où les cours du baril connaissent une hausse lente mais continue, les initiateurs de la politique énergétique nationale doivent accorder un intérêt particulier à la question du stock «stratégique» de pétrole en le portant, non seulement, à 90 jours mais à déployer plus d’efforts. Le but étant de sécuriser l’approvisionnement du pays en produits gaziers et pétroliers pour rester à l’abri des manœuvres des spéculateurs et des producteurs qui dictent leur loi sur le marché mondial.
En dépit des investissements capitalistiques consentis par la SAMIR pour assurer un approvisionnement normal du marché, il n’est pas normal que la sécurisation en produits pétroliers soit l’apanage exclusif de l’unique raffineur du pays. Evidemment, d’autres sociétés importent et peuvent le faire suivant les conditions du marché mondial, n’empêche qu’un approvisionnement rationnel exige des mesures urgentes. Il s’agit essentiellement d’œuvrer en faveur de la constitution d’un stock d’au moins six mois. Il est aussi indispensable de créer des hubs régionaux pour assurer une meilleure répartition de ces stocks.
On s’interroge d’ailleurs sur les raisons qui empêchent la construction d’un hub régional au niveau du complexe de Jorf Lasfar.
A défaut d’une attitude sérieuse à ce sujet, le Maroc paiera à nouveau et au prix fort ses importations en produits énergétiques. Et c’est au gouvernement d’assumer sa tâche pour ne pas être obligé de toujours faire fonctionner le mécanisme de la Caisse de compensation. Cela s’impose d’autant plus que le Maroc ne dispose pas de ressources pétrolières. Il importe la totalité de ses besoins en pétrole et en gaz en particulier de l’Iran et d’autres pays du Golfe.
C’est pour ces raisons que le Royaume doit détenir un important stock de sécurité. Et ce, qu’il y ait pénurie et renchérissement ou pas. Car il faut garder à l’esprit des aléas comme les catastrophes naturelles. On se rappelle d’ailleurs ce qui s’est produit dans les régions de Settat, Berrechid et Mohammédia sous l’effet des inondations. Avec l’arrêt de la raffinerie de la Samir à cause d’un incendie lié aux inondations, c’est grâce au stock que le Maroc a pu faire face à la demande. Il est temps, par conséquent, de faire du stockage une composante de la politique énergétique du pays.
Si le financement est une contrainte de taille, les importantes aides financières des pays du Golfe au moment où les prix du pétrole étaient au plus haut, pourront servir à cet effet.
L’évolution mensuelle des achats d’huile brute de pétrole laisse apparaître une baisse du prix moyen de la tonne importée: 2.535DH/Tonne en mars 2009 contre 5.480DH/T en mars 2008. Les produits énergétiques reculent au quatrième rang parmi les groupes de produits à l’importation avec une part de 16,6% (deuxième rang à fin mars 2008 avec une part de 21,6%).