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Dans ce cadre, un programme riche en thèmes a été concocté par les organisateurs notamment l’hommage qui sera rendu à Georges Lapassade, le philosophe français qui a conçu, il y a un peu plus de 30 ans, des travaux de recherches appelés “Paroles d’Essaouira”. Il avait pour vocation de recueillir et d’analyser les chants des marins, des artisans et des confréries de la ville des alizés. Toujours dans le même esprit, seront tenues des conférences ayant pour thèmes “Georges Lapassade, trajectoire d’un anthropologue atypique, du Béarn à Essaouira”, “Anthropologie du Maroc: d’un XXème siècle florissant à un XXIéme siècle décadent ?”, “Trajectoires anthropologiques d’après-guerre: 50 ans d’anthropologie du Maghreb” et “Enseigner l’anthropologie au Maghreb aujourd’hui : bénéfices et propositions”.
En outre, les travaux du colloque comporteront 4 ateliers de recherche. Le premier intitulé «Anthropologie religieuse» mettra l’accent sur les perspectives anthropologiques qui interrogent les processus de reformulations religieuses sur le terrain et les nouvelles significations qu’elles prennent dans un monde changeant. En effet, au cours des dernières décennies, le champ religieux au Maroc a connu de nouvelles «reconfigurations» et «réajustements» liés surtout aux changements d’ordre sociopolitique et culturel avec notamment les réformes du champ religieux et l’arrivée de certains représentants de l’islam politique au pouvoir. Lors du deuxième atelier «Ethnomusicologie du Maroc, patrimoine immatériel», les intervenants donneront des aperçus sur les modalités des expressions musicales, y compris les plus neuves, dans l’ensemble du Maghreb. Mais par extension, tout ce qui relève au Maghreb de cette notion de «patrimoine immatériel» sera traité également. Les débats de la troisième rencontre porteront, quant à eux, sur «L’anthropologie juridique, des normes». Les intervenants veilleront à rendre compte des nouveaux développements dans le traitement et l’approche de la norme et du droit dans le contexte maghrébin. Si l’atelier n’est pas thématiquement orienté et ne privilégie aucun objet particulier, les responsables souhaitent néanmoins que les communications recourent à la démarche ethnographique pour questionner les normes dans les sociétés du Maghreb. Enfin, le dernier thème proposé porte sur «L’anthropologie des mondes contemporains». L’occasion d’attirer l’attention des participants sur toute une gamme de pratiques dont l’apparition est, à la fois, récente – ou, tout au moins, considérée comme telle par tout un chacun – et globalisée, c’est-à-dire existant notoirement dans d’autres sociétés et, en tant que telles, servant d’appui et de modèle aux pratiques locales.
Le volet académique sera complété par d’autres activités à caractère artistique, telles une exposition photo sur “Le patrimoine juif d’Essaouira et les tombes anthropomorphiques du cimetière”, du photographe Richard Zéboulon et une soirée autour de la musique gnaoua.