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L'adieu à Michael Jackson, artiste d'exception


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Jeudi 9 Juillet 2009

L'adieu à Michael Jackson, artiste d'exception
Près de 20.000 fans ont rendu mardi à Los Angeles un dernier hommage à Michael Jackson au cours d'une cérémonie marquée par l'intervention de sa fille de onze ans, Paris.
Mariah Carey, Stevie Wonder ou encore Lionel Richie ont chanté sur la scène du Staples Center, devant le cercueil où repose le chanteur mort le 25 juin dernier à l'âge de cinquante ans, mais l'assistance se souviendra tout particulièrement des paroles prononcées par l'enfant.
"Depuis que je suis née, papa a été le meilleur père que l'on puisse imaginer, je voulais seulement dire que je l'aime tant", a-t-elle dit.
Les trois enfants du chanteur - Paris, Prince Michael, douze ans, et Prince Michael II, sept ans - n'ont guère été vus en public depuis leur naissance, leur père prenant soin de les protéger des photographes en leur masquant le visage.
Mais vers la fin de la cérémonie, ils sont montés sur scène pour rejoindre la famille Jackson et chanter "We are the World". Après la dernière intervention de Jermaine et Marlon, frère de Michael, Paris s'est approchée du micro, le visage baigné de larmes, encouragée à s'exprimer par sa tante, Janet.

«Roi de la pop, ce n’est pas suffisant »

La cérémonie avait débuté deux heures plus tôt au son de "We're going to see the king", chanté par un choeur gospel. Porté par ses frères, le cercueil recouvert d'or du "roi de la pop" a été déposé à l'avant de la scène où il répétait encore la veille de son décès en vue des concerts d'adieu qu'il devait donner ce mois-ci à Londres.
Mariah Carey a ensuite repris "I'll Be There", qui a valu à Michael Jackson l'un de ses succès des années 70, puis le chanteur Smokey Robinson a lu les éloges de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela et de Diana Ross, amie proche de la star.
Usher, en larmes au moment de chanter "Gone too soon" (parti trop tôt), et Jennifer Hudson tout comme les vétérans Stevie Wonder et Lionel Richie, ou les grands noms du basket Magic Johnson et Kobe Bryant, se sont succédé au micro.
"Michael était la plus grande star de la terre", a dit la rappeuse Queen Latifah, acclamée par les 18.000 fans et amis du chanteur rassemblés dans l'arène sportive du Staples Center et une salle de spectacle voisine.
En deux heures, les 45 ans de carrière de l'homme aux 750 millions de disques vendus dans le monde ont défilé sur l'écran: ses treize Grammy Awards, ses clips souvent révolutionnaires, ses pas de danse et ses engagements caritatifs, son rôle de pionnier aussi - il est le premier artiste noir à avoir intégré les playlists de la chaîne musicale MTV. Rares en revanche ont été les allusions à ses excentricités et à ses démêlés avec la justice.
Berry Gordy, fondateur de Motown Records qui avait produit en 1968 le premier disque des Jackson Five, le groupe formé par Michael Jackson et ses frères, a évoqué ces "moments de tristesse et peut-être quelques décisions contestables de sa part".
"Mais Michael Jackson a accompli tout ce dont il rêvait. Plus j'y pense et plus j'en parle, plus je me dis que 'roi de la pop' n'est pas suffisant. Je pense qu'il est simplement le plus grand artiste qui ait jamais vécu", a-t-il ajouté.

Polémique sur le coût de la cérémonie

De Moscou, où il était en déplacement, Barack Obama, qui avait réagi à la mort du chanteur en évoquant les aspects "tristes et tragiques" de sa vie, a salué mardi "l'un des plus grands artistes de notre génération, peut-être même de tous les temps". "Comme Elvis, comme Sinatra, comme les Beatles, il est devenu une part essentielle de notre culture", a ajouté le président américain.
Les proches et les membres de la famille de l'interprète de "Thriller" s'étaient brièvement recueillis un peu plus tôt au cimetière de Forest Lawn, à Los Angeles, avant d'entamer leur procession vers le Staples Center sur des axes libres de toute circulation et sous les yeux de dizaines de fans postés sur les ponts. Quelque 250.000 personnes étaient attendues aux abords du centre sportif, mais la foule bien disciplinée n'a pas atteint le chiffre escompté.
On ignore qui assumera les frais du dispositif de sécurité renforcé et de divers services tels que les sanitaires mis à la disposition du public. L'estimation des coûts de l'événement n'a cessé d'augmenter, les autorités municipales avançant un montant de près de quatre millions de dollars et demandant au public de contribuer à la facture globale par des dons déductibles d'impôts.


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