L'Université Abdelmalek Essaâdi, l'ENSA, le CNRST et le RMIE se donnent la main : Promotion d'une culture de l'entrepreneuriat

L'Université Abdelmalek Essaâdi et l'Ecole nationale des sciences appliquées de Tétouan ont organisé les 9 et 10 octobre, en collaboration avec le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et le Réseau Maroc Incubation et Essaimage (RMIE), la 1ère édition des Journées J3E. Cette rencontre, entièrement dédiée à l'enseignement de l'entrepreneuriat a réuni plusieurs professionnels, des responsables académiques et experts dans le domaine de la création d'entreprises et de l'accompagnement des jeunes entrepreneurs.
L'objectif de ces journées était de sensibiliser les jeunes élèves ingénieurs à l'esprit entrepreneurial et leur permettre de prendre directement contact avec des professionnels susceptibles de les accompagner dans la concrétisation de leurs idées. Etaient notamment présents M. Tomas Perez Benz, Directeur « Technologie et Innovation ASIT » du Technoparc de Malaga, M. Driss Ferhane (coordinateur du projet FICRE - UAE), M. Abdellah El Fergui de la Fédération des Associations de la Jeune Entreprise du Nord (FAJEN), M. Ben Abdellah (Coordinateur des projets d'inventions - UAE)…
Si le rôle de l'entrepreneuriat dans le développement d'un pays n'est plus à démontrer, force est de constater que « l'esprit d'entreprise » n'est pas suffisamment développé au Maroc, comme l'a rappelé si justement M. El Fergui qui, partant de sa propre expérience de jeune entrepreneur, dénonce les entraves qui existent bel et bien devant les potentiels dont regorgent et les petites et les grandes villes du Royaume. L'administration, le financement et l'adéquation entre la formation et le monde de l'entreprise restent des obstacles de poids face aux volontés affichées des jeunes porteurs d'idées…
Devant ce constat, le rôle de la formation est incontestable. Plus tôt cela est fait, meilleure sera la préparation à investir le monde de l'entrepreneuriat….Si sous d'autres cieux, les jeunes sont, dès leur adolescence, mis en situation de créativité et de développement d'un savoir-être entrepreneurial, force est de constater que, dans notre pays, beaucoup de lacunes sont à déplorer… Car quoi qu'on en dise, selon les différents intervenants à ces journées, l'Université ne se cantonne pas à la transmission du Savoir mais se doit de développer la compétence « apprendre à entreprendre » chez les étudiants. L'étudiant, trop souvent en position de simple récepteur, devrait en effet, apprendre à être autonome, à prendre des responsabilités, à développer son sens critique, sa curiosité, son aptitude à s'étonner pour mieux créer et inventer.
De nombreux projets nés au sein des laboratoires de l'Université Abdelmalek Essaâdi et largement médiatisés par les émissions dédiées à l'innovation, ont réussi à percer le marché… Seulement, beaucoup reste à faire et la mise en place d'un incubateur pour la région Tanger-Tétouan devrait renforcer cet esprit d'entreprendre qui fait tant défaut. A l'heure de la mise à niveau de l'Université marocaine pour laquelle il est notamment demandé aux Universités de mettre en adéquation les programmes de formation aux besoins du développement sectoriel, de promouvoir la recherche et la production scientifique, de contribuer à la création d'entreprises innovantes et aux dépôts, chaque année, de brevets d'invention, ces journées J3E avaient assurément toute leur place…