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"Toutes les deux semaines, une langue indigène meurt. Cela devrait sonner l’alarme car, comme l’a dit le linguiste américain Michael Krauss, une langue qui s’éteint, c’est comme si on larguait une bombe sur le musée du Louvre", a déploré le président de l’AG de l’ONU, dans son discours d’ouverture de la Décennie des langues autochtones.
Cet événement de haut niveau avait pour objectif de rassembler des représentants des peuples autochtones et du système onusien afin d’échanger des idées sur la préservation, la promotion et la revitalisation de ces langues. L’Assemblée générale apporte ainsi une plateforme de dialogue sur cette question, autant qu’un suivi important du plan d’action global pour une Décennie internationale des langues autochtones lancé en 2021 par l’Unesco et le bureau du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, selon l’ONU.
Depuis lors, 37 pays ont déjà pris des mesures pour la préservation et la promotion de ces langues menacées et plus de 3.340 nouveaux participants ont rejoint la communauté en ligne fondée avec ce plan d’action, afin de partager des ressources sur ces patrimoines linguistiques.
Les peuples autochtones, qui représentent moins de 6% de la population mondiale, pratiquent plus de 4.000 des 6.700 langues parlées dans le monde, précise le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU. Or les estimations les plus modérées annoncent la disparition de la moitié des langues de la planète avant la fin du siècle.
Le président de l’Assemblée générale, évoquant leur rôle de vecteurs de connaissance et de porteurs d’identité, a déploré que chaque langue qui s’éteint implique la disparition d’une pensée, d’une culture, d’une tradition et d’un savoir, des connaissances qui bénéficient à toute l’humanité.
Il a souligné, autant que l’apport de ces langues au patrimoine culturel mondial, leur importance cruciale pour la transformation radicale de notre rapport à l’environnement, et rappelé sa conviction, de retour de la COP Biodiversité de Montréal, que "pour protéger la nature avec succès, nous devons écouter les peuples autochtones, et nous devons le faire dans leur langue".
Selon la FAO, les peuples autochtones sont les gardiens de près de 80% de la biodiversité restante dans le monde et “leurs langues sont des chenaux de connaissance susceptibles de sauver des vies”.