C’est sur la scène du théâtre de Diwan, à l’occasion du 47ème anniversaire de la mort de Jacques Brel, que Mamoune Salaj a livré une performance puissante en interprétant le répertoire mythique du grand chanteur belge.
Entre fidélité aux textes et réinterprétation personnelle, lors du 9 octobre 2025, l’artiste a su captiver le public et offrir un hommage à la fois respectueux et intensément incarné en s’attaquant à ce monument ipsatif de la chanson française. Il le décrit comme étant pour lui un second père, puisque c’est à travers ses chansons qu’il découvre son amour pour la langue française.
Dès les premières notes de «La chanson des vieux amants», Mamoune Salaj impose une tension presque palpable. Sa voix, grave et vibrante, épouse les mots de Brel avec une sincérité désarmante. Chaque mot semble vécu, chaque silence pèse et chaque mimique transmigre l’âme du défunt artiste. La salle retient son souffle. Loin de l’imitation, Salaj propose une lecture personnelle, plus intérieure, plus nue de ce répertoire pourtant connu de tous.
Le choix des titres — «Ne me quittes pas», «Ces gens-là», «Amsterdam», «La valse à mille temps», «Les bourgeois»… révèle une volonté de montrer Brel sous tous ses visages : le passionné, l’indigné, le tragique. Sur scène, peu de décor, une chaise, un piano et sur une table un accordéon, mais une présence forte, presque théâtrale, qui rappelle le Brel acteur, mais sans jamais tomber dans le pastiche.
En effet, du début jusqu’à la fin, Mamoune Salaj confie inconsciemment à travers ses faits et gestes : "Brel, c’est comme une brûlure qui ne me quitte jamais. Je ne veux pas le reproduire, je veux dialoguer avec lui." Cette démarche se ressent dans chaque interprétation : un dialogue entre l’héritage et l’aujourd’hui.
En l’espace de deux heures, Mamoune Salaj est parvenu à faire résonner l’œuvre de Jacques Brel avec une justesse saisissante, ancrant son répertoire dans notre époque sans jamais en trahir l’essence. Un moment d’exception, à la fois profond et authentique, qui rappelle avec éclat que les grandes chansons demeurent intemporelles pour peu qu’elles rencontrent des voix capables de les incarner à nouveau avec vérité et ferveur.
Lina Zafir
Entre fidélité aux textes et réinterprétation personnelle, lors du 9 octobre 2025, l’artiste a su captiver le public et offrir un hommage à la fois respectueux et intensément incarné en s’attaquant à ce monument ipsatif de la chanson française. Il le décrit comme étant pour lui un second père, puisque c’est à travers ses chansons qu’il découvre son amour pour la langue française.
Dès les premières notes de «La chanson des vieux amants», Mamoune Salaj impose une tension presque palpable. Sa voix, grave et vibrante, épouse les mots de Brel avec une sincérité désarmante. Chaque mot semble vécu, chaque silence pèse et chaque mimique transmigre l’âme du défunt artiste. La salle retient son souffle. Loin de l’imitation, Salaj propose une lecture personnelle, plus intérieure, plus nue de ce répertoire pourtant connu de tous.
Le choix des titres — «Ne me quittes pas», «Ces gens-là», «Amsterdam», «La valse à mille temps», «Les bourgeois»… révèle une volonté de montrer Brel sous tous ses visages : le passionné, l’indigné, le tragique. Sur scène, peu de décor, une chaise, un piano et sur une table un accordéon, mais une présence forte, presque théâtrale, qui rappelle le Brel acteur, mais sans jamais tomber dans le pastiche.
En effet, du début jusqu’à la fin, Mamoune Salaj confie inconsciemment à travers ses faits et gestes : "Brel, c’est comme une brûlure qui ne me quitte jamais. Je ne veux pas le reproduire, je veux dialoguer avec lui." Cette démarche se ressent dans chaque interprétation : un dialogue entre l’héritage et l’aujourd’hui.
En l’espace de deux heures, Mamoune Salaj est parvenu à faire résonner l’œuvre de Jacques Brel avec une justesse saisissante, ancrant son répertoire dans notre époque sans jamais en trahir l’essence. Un moment d’exception, à la fois profond et authentique, qui rappelle avec éclat que les grandes chansons demeurent intemporelles pour peu qu’elles rencontrent des voix capables de les incarner à nouveau avec vérité et ferveur.
Lina Zafir