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L'EI de nouveau chassé de la province d'Idleb : Poutine ordonne le retrait de troupes russes de Syrie


Mardi 12 Décembre 2017

L'EI de nouveau chassé de la province d'Idleb : Poutine ordonne le retrait de troupes russes de Syrie
Le groupe Etat islamique (EI) a été chassé de la province syrienne d'Idleb deux jours après une incursion et des combats contre des jihadistes rivaux, rapporte lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Plus de trois ans après en avoir été chassé, l'EI avait repris pied samedi dans cette province du nord-ouest syrien frontalière de la Turquie, en s'emparant d'un village.
Seule province échappant complètement au régime de Bachar al-Assad, Idleb est dominée par Tahrir al-Cham, une coalition de rebelles islamistes et de jihadistes dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
"Après de violents combats, Tahrir al-Cham a de nouveau chassé l'EI d'Idleb", précise l'OSDH.
Ce revers intervient après l'effondrement du "califat" autoproclamé par l'EI en 2014 sur de vastes territoires conquis en Syrie et en Irak.
En Syrie, le groupe ultraradical n'est plus présent que dans des poches dans l'est, le centre et le sud du pays.
En Irak, le Premier ministre Haider al-Abadi a annoncé samedi "la fin de la guerre" contre l'EI dans ce pays mais le groupe jihadiste y possède encore des caches et des dépôts d'armes selon des experts.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Par ailleurs, les Forces démocratiques syriennes (FDS), milices arabo-kurdes soutenues par les Etats-Unis, ont créé un centre militaire commun avec l'armée irakienne pour protéger la zone frontalière entre la Syrie et l'Irak dont elles ont chassé les djihadistes de l'Etat islamique.
Une rencontre a eu lieu dimanche entre les chefs militaires des FDS et l'état-major irakien "pour discuter de la protection de la frontière syro-irakienne dans la région adjacente à la provine de Daïr az Zour et en éliminer définitivement les mercenaires de Daech", indique un communiqué des FDS.
"Les deux parties ont décidé de constituer un centre de coordination commun pour assurer la sécurité de la frontière", poursuit le texte.
Les Forces démocratiques syriennes avaient annoncé la semaine passée leur victoire sur les combattants de l'EI à Daïr az Zour, province frontalière de l'Irak. L'offensive des milices s'est concentrée sur la partie orientale de l'Euphrate, le fleuve qui traverse cette province riche en ressources pétrolières.
L'armée irakienne a, pour sa part, repris le contrôle d'importantes quantités de territoires occupés par les djihadistes le long de la frontière syrienne.
Par ailleurs, Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait d'une partie des troupes russes déployées en Syrie qui, après deux ans d'intervention, ont accompli selon lui leur mission en détruisant le groupe Etat islamique.
Le président russe a fait cette déclaration lors d'une escale sur la base aérienne russe de Hmeymim dans la province de Lattaquié dans l'ouest de la Syrie où il a rencontré Bachar al Assad et s'est adressé aux soldats présents.
"La mission de combattre des hors-la-loi armés en Syrie, une mission qu'il était essentiel de réussir avec l'aide d'un emploi massif de la force armée, a été pour la majeure partie remplie et remplie avec succès", a déclaré Poutine.
"Je vous félicite", a-t-il lancé aux soldats présents sur la base aérienne ajoutant que la Russie allait maintenir "d'une manière permanente" sa présence à Hmeymim ainsi que sur la base navale de Tartous.
La Russie avait lancé ses premières opérations aériennes en Syrie en septembre 2015 dans ce qui a été sa plus importante intervention au Moyen-Orient depuis plusieurs décennies. Cette intervention a permis de sauver le régime d'Assad qui était au bord de l'effondrement.
Lors de sa rencontre avec Bachar al Assad, le président russe a émis le souhait qu'avec la participation de l'Iran et de la Turquie une situation pacifique soit rétablie et un processus de transition politique soit engagé en Syrie.


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