Autres articles
-
A la frontière indo-pakistanaise, la bataille du chapardage des pigeons
-
Découverte d’une molécule qui désarme les bactéries
-
Au Cap, les ambulanciers "prient" avant d'intervenir dans les quartiers chauds
-
Niveau de vie, santé : Le rebond post-Covid s'essouffle déjà
-
Pour les rendre compatibles avec tous les groupes sanguins : Un outil pourrait modifier les globules rouges
Vue du ciel, l'Amazonie ressemble à une immense table de billard, d'un vert intense mité de taches couleur café: ce sont des sites miniers illégaux, reflet d'une ruée vers l'or qui menace le poumon de la planète.
"La perte pour nos ressources naturelles est incalculable", explique à l'AFP le haut commissaire du Pérou contre les mines illégales, Antonio Fernandez Jeri.
"Chaque hectare perdu représente des espèces uniques de flore et de faune", déplore-t-il.
Dans ce pays, une opération sans précédent a permis, mi-juillet, de fermer 55 sites miniers illégaux dans la région de Madre de Dios, où 60.000 hectares de forêt ont déjà disparu sous l'effet de cette activité, détectée dès les années 1980.
Le phénomène ne touche pas seulement le Pérou, premier producteur d'or d'Amérique du Sud et cinquième au niveau mondial mais où 20% des exportations proviendraient de sites clandestins, selon les autorités. C'est l'ensemble de cette forêt tropicale sud-américaine, la plus grande au monde, qui est grignotée en divers endroits.
Selon une étude publiée en janvier dans la revue britannique Environmental Research Letters, entre 2001 et 2013, environ 1.680 km2 de forêts tropicales ont été défrichés en Amérique du Sud pour permettre l'exploitation de mines d'or.
"Bien que la perte de forêts due à l'exploitation des mines soit moins importante que la déforestation en lien avec l'agriculture, elle intervient dans des régions tropicales qui ont la plus riche biodiversité", soulignait alors Nora Alvarez, chercheuse de l'Université de Porto Rico et auteure de l'étude.
Dans la région de Madre de Dios, "un hectare de forêt peut contenir jusqu'à 300 espèces d'arbres", précisait-elle.
"Comme le narcotrafic, l'activité minière illégale est d'une grande envergure", souligne Antonio Fernandez Jeri.
"C'est pourquoi il nous fallait chercher des alliés stratégiques et nous l'avons fait. Nous avons une commission technique de travail avec l'Equateur et aussi avec la Bolivie et la Colombie. Il nous reste à régler la question avec le Brésil", raconte-t-il.
Au Brésil, où l'activité minière illégale a été constatée dans neuf des 26 Etats du pays, la présidente Dilma Rousseff s'est récemment engagée à parvenir d'ici 15 ans à zéro déforestation.
En Colombie, un survol de la réserve de Puinawai, près de la frontière brésilienne, montre l'ampleur des dégâts, avec des arbres taillés et de la végétation arrachée afin de creuser et d'extraire le précieux métal.
Pour obtenir un gramme d'or, il faut utiliser deux ou trois grammes de mercure, un métal qui vient polluer les terres et rivières alentour, mettant en péril la vie des habitants, avec "des cas prouvés d'infertilité, de problèmes de peau, d'estomac", selon M. Fernandez Jeri.
Au Pérou, cette activité a détruit une partie de l'habitat de tribus indigènes isolées, comme les Mashco Piro, qui ont dû sortir de leur isolement pour aller chercher de la nourriture, affrontant d'autres tribus avec leurs arcs et leurs flèches.
"La perte pour nos ressources naturelles est incalculable", explique à l'AFP le haut commissaire du Pérou contre les mines illégales, Antonio Fernandez Jeri.
"Chaque hectare perdu représente des espèces uniques de flore et de faune", déplore-t-il.
Dans ce pays, une opération sans précédent a permis, mi-juillet, de fermer 55 sites miniers illégaux dans la région de Madre de Dios, où 60.000 hectares de forêt ont déjà disparu sous l'effet de cette activité, détectée dès les années 1980.
Le phénomène ne touche pas seulement le Pérou, premier producteur d'or d'Amérique du Sud et cinquième au niveau mondial mais où 20% des exportations proviendraient de sites clandestins, selon les autorités. C'est l'ensemble de cette forêt tropicale sud-américaine, la plus grande au monde, qui est grignotée en divers endroits.
Selon une étude publiée en janvier dans la revue britannique Environmental Research Letters, entre 2001 et 2013, environ 1.680 km2 de forêts tropicales ont été défrichés en Amérique du Sud pour permettre l'exploitation de mines d'or.
"Bien que la perte de forêts due à l'exploitation des mines soit moins importante que la déforestation en lien avec l'agriculture, elle intervient dans des régions tropicales qui ont la plus riche biodiversité", soulignait alors Nora Alvarez, chercheuse de l'Université de Porto Rico et auteure de l'étude.
Dans la région de Madre de Dios, "un hectare de forêt peut contenir jusqu'à 300 espèces d'arbres", précisait-elle.
"Comme le narcotrafic, l'activité minière illégale est d'une grande envergure", souligne Antonio Fernandez Jeri.
"C'est pourquoi il nous fallait chercher des alliés stratégiques et nous l'avons fait. Nous avons une commission technique de travail avec l'Equateur et aussi avec la Bolivie et la Colombie. Il nous reste à régler la question avec le Brésil", raconte-t-il.
Au Brésil, où l'activité minière illégale a été constatée dans neuf des 26 Etats du pays, la présidente Dilma Rousseff s'est récemment engagée à parvenir d'ici 15 ans à zéro déforestation.
En Colombie, un survol de la réserve de Puinawai, près de la frontière brésilienne, montre l'ampleur des dégâts, avec des arbres taillés et de la végétation arrachée afin de creuser et d'extraire le précieux métal.
Pour obtenir un gramme d'or, il faut utiliser deux ou trois grammes de mercure, un métal qui vient polluer les terres et rivières alentour, mettant en péril la vie des habitants, avec "des cas prouvés d'infertilité, de problèmes de peau, d'estomac", selon M. Fernandez Jeri.
Au Pérou, cette activité a détruit une partie de l'habitat de tribus indigènes isolées, comme les Mashco Piro, qui ont dû sortir de leur isolement pour aller chercher de la nourriture, affrontant d'autres tribus avec leurs arcs et leurs flèches.