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Organisé conjointement par la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le Groupe de la Banque africaine de développement, il a réuni des climatologues, des décideurs et des parties prenantes régionales les 29 et 30 juillet derniers afin de définir la prochaine phase du programme ClimDev-Africa, Climat pour le développement en Afrique.
Les discussions ont tourné autour d’un objectif précis : renforcer les systèmes d’alerte précoce dans le but de sauver des vies, de protéger les moyens de subsistance et de soutenir un développement résilient face au changement climatique en Afrique, souligne un communiqué de la Banque africaine de développement.
De la stratégie à l’action : renforcer la préparation de l’Afrique face au changement climatique
Alex Mubiru, directeur général du Bureau de l’intégration régionale et de l’exécution des opérations en Afrique de l’Est et directeur national de la Banque pour le Kenya, a inauguré l’atelier en saluant la vision unitaire des partenaires.
«Il s’agit de perfectionner le niveau d’expertise africaine et de faire en sorte que nos systèmes permettent de protéger la vie et les moyens de subsistance des habitants», a-t-il déclaré. «Notre investissement de 6,2 millions de dollars dans des systèmes d’alerte précoce de plusieurs pays est une des façons dont nous transformons notre vision en impact».
Soulignant que le changement climatique est un défi essentiel pour le développement, James Murombedzi, chef du Centre africain de politiques climatiques au sein de la CEA, a ensuite insisté sur la nécessité de faire germer des solutions locales.
Progrès réalisés : résultats de la phase I
La rencontre a permis de passer en revue les progrès accomplis au cours de la phase I (2011-2023), qui a servi à asseoir le programme ClimDev-Africa. Durant cette période, 18 projets ont été soutenus dans 17 pays, dont cinq centres climatiques régionaux desservant plus de 42 millions de personnes. Une soixantaine d’experts météorologues – une proportion de 30% étant des femmes –, ont été formés, tandis que 14 systèmes informatiques haute performance et 40 stations météorologiques automatiques ont été déployés.
«Il s’agit d’investissements dans les infrastructures, certes, mais aussi dans les capacités africaines», a déclaré James Kinyangi, coordonnateur du Fonds spécial pour le climat et le développement de la Banque.
«Notre riposte face au changement climatique doit venir de l’intérieur, et ClimDev-Africa nous donne les moyens d’intégrer l’action climatique dans chaque facette de la planification du développement. Ce programme est devenu une plateforme fiable pour l’action, la recherche et le renforcement des capacités».
En outre, le programme a appuyé l’utilisation de la modélisation climatique à haute résolution pour prévoir avec exactitude les invasions de criquets pèlerins, ce qui a permis d’intervenir à temps pour protéger les systèmes alimentaires. Parallèlement, il a permis une meilleure intégration des données climatiques dans les processus de planification nationaux et une coordination régionale plus poussée entre les instituts météorologiques du continent.
M. Sam Ogallah, coordinateur pour le changement climatique à la Commission de l’Union africaine, a mis l’accent sur la cohérence des politiques qui sont à la base de la dynamique ClimDev.
«La Stratégie de développement résilient face au changement climatique 2022–2032 de l’Union africaine est le cadre directeur, et ClimDev-Africa l’outil pour la mettre en œuvre. On ne parle pas seulement d’un programme technique, on souhaite aussi progresser vers la vision de l’Agenda 2063 et assurer l’avenir des communautés africaines».
Il a rappelé le rôle que joue l’UA – qui aura son pavillon à la COP30 – dans l’alignement des investissements, des politiques et de l’engagement diplomatique sur la résilience climatique, et son soutien aux Communautés économiques régionales.
Pour financer la phase II, le programme cherche à mobiliser 191 millions de dollars, notamment par le biais du Guichet d’action climatique du Fonds africain de développement, et en faisant appel à des donateurs bilatéraux et aux fonds multilatéraux pour le climat.
ClimDev-Africa, en partenariat avec le Bureau d’appui du Secrétariat conjoint de la Banque, qui sert aussi la Commission de l’Union africaine, aidera l’UA, la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique à élaborer une position unifiée sur la politique africaine relative au changement climatique. Les buts recherchés à travers cet alignement stratégique sont d’améliorer la mobilisation des ressources, de favoriser la synergie tout au long de la phase II et de renforcer la collaboration grâce à un cadre commun de consultation et de suivi, garantissant que les retombées de ClimDev soient tangibles sur tout le continent à mesure que le programme se consolide.