Khénifra chez les amateurs : L’heure est au bilan et aux comptes

Le Chabab Atlas Khénifra vient d’être relégué à la division des amateurs suite à une saison catastrophique. Une saison qui s’est caractérisée par une gestion des plus désastreuses que le CAK n’avait jamais connue depuis sa création  en 1943 sous le nom de l’Union Sportive de Khénifra avant de prendre l’appellation de Chabab Atlas Khénifra (CAK). L’heure est donc au bilan et surtout aux comptes ! Qui est responsable de  de ce désastre? Qui est responsable de la dilapidation des deniers publics? Qui est  moralement responsable de cette triste issue du club fanion du tout Zayane ? Tant de questions légitimes au vu de la manière avec laquelle s’est déroulée l’assemblée générale sous l’égide des autorités et qui a concocté l’équipe dirigeante actuelle. Légalement, seule l’assemblée générale est en mesure de demander des comptes et de juger de la qualité de la gestion du club si toutefois gestion il y a ! Cependant, il est légitime également que le public fasse le procès de ceux qui ont brûlé la chandelle par les deux bouts. « Il faut arrêter ce délire ! On doit remettre les pendules à l’heure. Il faut que le club retrouve d’abord sa légitimité . De ce fait, une action démocratique doit être entamée pour couper court aux  procédés qu’on croyait bannis à jamais. Des intrus ont profité de l’euphorie de la montée et se sont emparés  des rênes du club. L’incompétence, l’anarchie et l’improvisation sont devenues les maitres mots d’une gestion dans laquelle  l’intérêt personnel prime sur celui du club. Les autorités locales qui se sont érigées en pouvoir de tutelle doivent rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard», expliquait à Libé, Mostapha Salhi ex-président du Chabab Atlas Khénifra à la veille de cette relégation.
De sources bien informées, une pétition initiée par le public circule pour désavouer l’actuel président, Aziz Najid, qui a été élu sans être légalement adhérent, ce qui est aberrant au moment où l’on parle de démocratie, de légitimité et de transparence. Depuis son installation, l’équipe dirigeante a multiplié des bourdes et fait preuve d’incompétence et d’improvisation à tous les niveaux. Recrutements de joueurs et d’entraineurs, gestion financière, restructuration et refonte des catégories de jeunes, transparence se sont avérés des propos creux de ceux qui ont mené la barque khénifrie, soutenus par l’administration territoriale. Soutien qui, peut-être, était de bonne fois mais la réclamation de comptes et le refus de l’impunité doivent également y être et de bonne foi ! A bon entendeur ! La section football a eu les yeux plus gros que le ventre! Et tout cela aux dépens des autres sections qui pourtant ont produit plus avec des moyens modestes. Outre son budget, la section football du CAK a bénéficié de collecte d’argent supervisée par les autorités.  Opération qui s’est répétée auprès des entrepreneurs et des notables de la ville au courant de la saison sans un réel suivi comptable. Et c’est grave ! Un audit s’impose donc pour clarifier la situation et désigner nommément les dilapidateurs éventuels. Il ne faut surtout pas, comme à l’accoutumée, couper la poire en deux. Il faut crever l’abcès pour le bien de ce bon vieux Chabab et partir sur des bases solides avec un projet novateur et des hommes qu’il faut, à la place qu’il faut, pour mener le bateau du CAK vers des rivages plus heureux!