Journée internationale de l’infirmier : Sous le signe de la mobilisation

C’est demain mardi 12 mai que la Journée internationale de l’infirmier sera célébrée partout dans le monde. « Servir la collectivité et garantir la qualité : les infirmiers s’engagent pour des soins innovants » est le thème retenu, pour cette année, par le Conseil international des infirmières (CII).
Dans ce cadre, l’Association des infirmiers et techniciens de santé du Centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca a prévu un programme riche et varié qui se déroulera à la Faculté de médecine et de pharmacie, et ce à partir de 8h30. Des conférences seront données par d’éminents professeurs sur la démarche-qualité dans les établissements de soins, don d’organe, l’alimentation et santé ainsi que l’alimentation et cancer. Des communications auront lieu également sur la gestion et pratiques des soins, et d’autres à caractère libre notamment sur l’asthme, la gestion des effets secondaires de la morphine, etc. Outre ce programme scientifique, les organisateurs de cet événement ont initié une animation culturelle dont une pièce de théâtre et des lectures de poésie.
Dans sa brochure, le CII indique que les contributions de la profession infirmière à l’innovation dans les soins de santé ne sont, malheureusement, que rarement reconnues et diffusées auprès des infirmiers et du grand public. C’est pourquoi il  a décidé de profiter de la Journée internationale des infirmiers 2009 pour donner un coup de projecteur sur l’innovation dans les soins infirmiers.
Qu’en est-il de la situation des infirmières et infirmiers au Maroc dans le privé ou public ? Sommes-nous au stade  de l’innovation alors que nous sommes à des années-lumière de ce qui se fait et se pratique ailleurs par des infirmiers et des infirmières engagés et qui ont choisi ce noble métier par amour pour venir en aide à l’être humain ? 
Le métier d’infirmier connaît plusieurs défaillances dont un énorme manque aux niveaux local, régional et national, en moyens humains, matériels et les conditions de travail déplorables qui n’encouragent ni ne motivent ce corps médical.
Cette situation trouve ses origines dans la vision du gouvernement vis-à-vis de ce métier, le qualifiant d’improductif et de sa politique d’austérité et de marginalisation.