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Les premiers contacts de l'équipe avec la presse internationale avaient tourné court la veille: les officiels nord-coréens, peu coutumiers des us de la communication, avaient annulé toute possibilité de parler aux joueurs ou à l'entraîneur dans le petit stade Makhulong, où 16 spectateurs ont été blessés dans un mouvement de foule lors du match de préparation Nigeria-Corée du Nord, dimanche.
Mardi, ils se sont un peu adaptés, et Jong Tae-se a pu répondre pendant cinq minutes dans une petite salle de 20 m2 où se pressaient... au moins une cinquantaine de journalistes.
Tombée dans le +groupe de la mort+ (avec Brésil, Portugal et Côte d'Ivoire), la République Populaire, un des pays les plus isolés au monde, pourra se mesurer aux meilleurs, et figurer dans les journaux ailleurs qu'aux rubriques "géopolitique" et "relations internationales".
La meilleure arme du dernier pays stalinien pour briller en Afrique du Sud, c'est le collectif. "Notre esprit d'équipe est le meilleur du monde, assure Jong Tae-se dans un anglais un peu rudimentaire, mais appliqué. Nous sommes comme les Allemands, nous avons la même mentalité, nous formons un groupe fort".
"Nous pouvons battre le Brésil, promet-il en évoquant son premier adversaire, le 15 juin. C'est un match difficile pour nous, mais nous sommes valeureux".
Il est lui-même la deuxième arme fatale de la +Chollima+, le surnom de l'équipe, un cheval indomptable de la mythologie. Evoluant seul en pointe du 5-4-1 nord-coréen, sorte de +catenaccio du matin calme+, il bouge les défenses et ouvre la porte à ses coéquipiers.
Jong Tae-se a un parcours atypique: né au Japon, il aurait pu choisir de jouer pour la sélection nipponne, ou pour la Corée du Sud, mais il a choisi le Nord. "J'ai grandi avec les images de 1966", dit-il, allusion à l'héroïque parcours de la +Chollima+ au Mondial anglais (quarts de finaliste).
Buteur du Kawasaki Frontale en Japan-League, on l'appelle le +Rooney du peuple+ pour son style très combatif qui rappelle celui du leader de Manchester United. "Je suis très fier de ce surnom, mais mon modèle est plutôt Didier Drogba. Je joue comme lui, je suis la cible que recherchent mes coéquipiers. Je vais avoir l'occasion de me confronter à lui (le 25 juin)", si le capitaine ivoirien, victime d'une fracture d'un cubitus, peut jouer.
Il pourra croiser d'autres stars, "Kaka, Cristiano Ronaldo, nous ne les avons vus qu'à la télé, nous allons voir qu'ils sont réels!", plaisante-t-il.
Après le Mondial, il pourrait les croiser plus souvent. "J'espère jouer en Europe dès la saison prochaine", dit-il avant de rejoindre l'entraînement.