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« Nous ne sommes pas des nihilistes. Il y a des mesures que nous avons considérées comme positives, mais l’ensemble des propositions du chef du gouvernement restent en-deçà de nos attentes et c’est pourquoi notre Hirak va se poursuivre », nous a indiqué Mohamed Bounif, militant des droits de l’Homme. Et de poursuivre : «Ces mesures demeurent de simples promesses et non des engagements écrits et concrets avec un agenda précis ».
Pour notre source, la visite de Saâd Eddine El Othmani à Oujda, samedi dernier, s’inscrit dans le sillage de celles entamées il y a quelques mois par certains ministres qui se sont contentés d’annoncer des mesures partielles et de repartir vers Rabat. «Les différents ministres qui ont débarqué dans la ville ont été incapables de s’engager sur le fond et s’en sont souvent justifiés par le fait qu’ils ne représentaient pas tous les secteurs et qu’ils ne pouvaient pas répondre à une situation d’exclusion et d’abandon qui perdure depuis 20 ans. Ils ont agi comme de simples messagers et annoncé deux ou trois mesurettes avant de reprendre le chemin de retour chez eux. Il est vrai qu’ils ont proposé des postes de travail dans la cueillette des fraises ou dans la zone industrielle de Tanger, mais ces initiatives ne répondent malheureusement pas aux véritables problèmes de la ville et aux besoins urgents des jeunes», nous a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : « C’est pourquoi le Hirak a demandé l’envoi d’une délégation ministérielle pour que chaque ministre apporte des réponses sur son secteur ».
La visite du chef du gouvernement n’a pas été bien vue par les seuls habitants de Jerada mais également par l’ensemble de la population de l’Oriental. « La visite a laissé un arrière-goût amer au sein de la population de cette région. En fait, elle s’attendait à des mesures et des programmes pour l’ensemble de la région et pas uniquement à des initiatives au profit de la seule ville de Jerada», nous a précisé Hassan Ammari, militant associatif. Et de poursuivre : «Le hic, c’est que Saâd Eddine El Othmani a choisi la ville d’Oujda pour ne parler que de Jerada. Qu’en est-il donc de Berkane, de Driouch, de Figuig, de Guercif, de Nador et de Taourirt ?».
Pour notre source, le chef de l’Exécutif n’a pas de vision globale et intégrée. « L’Oriental vit une crise économique et sociale aiguë qui s’est amplifiée après la fermeture des frontières avec l’Algérie et la hausse des prix des carburants. Aujourd’hui, la région est victime de la dégradation du pouvoir d’achat, du chômage, de l’exclusion, de l’économie informelle, de l’évasion fiscale, de l’exploitation anarchique des mines … Des maux qui demandent des mesures d’urgence et des moyens adéquats sur le moyen et le long termes », nous a-t-elle expliqué. Et de conclure : « Actuellement, la ville de Tendrara grelotte sous le froid et la neige et rien n’a été fait pour secourir ses habitants. Et cela en dit long sur la vision du chef du gouvernement concernant ce dossier. A mon avis, il tente d’atténuer le mécontentement sans plus. Il joue uniquement au pompier».