Insolite


Vendredi 23 Octobre 2015

Cannabis à la bourse

La victoire des libéraux aux législatives canadiennes a provoqué mardi l'envolée des cours boursiers des entreprises produisant du cannabis médical, le futur Premier ministre Justin Trudeau ayant promis de légaliser l'usage récréatif de cette drogue douce.
Les actions des sociétés canadiennes spécialisées dans la production et la vente de la marijuana ont gagné entre 5 et 10% à la Bourse de Toronto. Canopy Growth a ainsi pris 11% à 2,43 dollars, Aphria Inc. a progressé de 5,3% à 1 dollar et Mettrum Health Corp. a gagné 6% à 1,95 dollar.
Pour les investisseurs, ces entreprises pourraient être les premières à tirer partie d'une légalisation totale de la consommation du cannabis au Canada.
Ayant reconnu avoir fumé du cannabis à quelques reprises dans sa vie, M. Trudeau avait indiqué en campagne qu'un gouvernement libéral autoriserait cette industrie "immédiatement" après son entrée en fonction, en s'inspirant du modèle développé par l'Etat américain du Colorado, pionnier en la matière.
Cette mesure va entraîner une "croissance importante" des ventes et les producteurs légaux vont pouvoir supplanter l'immense marché noir qui prédomine actuellement, estime Bruce Linton, qui a lancé il y a un an une ferme de culture de cannabis médical à une heure d'Ottawa.
Les libéraux avaient déjà tenté au début des années 2000 de légaliser la marijuana, mais, sous pression du voisin américain, avaient finalement renoncé. Maintenant que plusieurs Etats américains ont légalisé ou dépénalisé cette substance, la donne a changé.
Selon des études datant de 2014, un million de Canadiens (sur une population de 35 millions) fument régulièrement du cannabis.

Prison ou don du sang

Un juge américain a forcé des prévenus sans ressources à payer leurs amendes en donnant leur sang sous peine d'être envoyés en prison, a dénoncé mardi une organisation de défense des droits de l'Homme.
"Si vous n'avez pas d'argent et ne voulez pas aller en prison, pensez à faire un don du sang et revenez avec le reçu", a dit un juge d'un tribunal d'Alabama, dans le sud des Etats-Unis, selon la plainte déposée par l'organisation Southern Poverty Law Center (SPLC).
"Sinon, le shérif a assez de menottes pour ceux qui n'ont pas d'argent" pour payer leurs amendes, a ajouté le juge Marvin Wiggins, dans un tribunal du comté de Perry le 17 septembre, selon un enregistrement audio que SPLC a diffusé mardi sur son site.  "Ceux qui n'ont pas pu payer en liquide leurs dettes envers le tribunal ont littéralement dû payer avec leur sang", dénonce Sara Zampierin, avocate de SPLC, sur le site.
Nombre des prévenus jugés ce jour-là au tribunal, parmi lesquels figuraient des indigents, ont décidé d'aller donner leur sang juste à l'extérieur du tribunal, où était organisée une campagne de don, parce qu'ils "avaient peur de la prison", assure SPLC.
"C'est faire preuve d'un mépris choquant non seulement face à l'éthique judiciaire mais aussi face aux droits constitutionnels des prévenus", ajoute l'avocate.
L'organisation SPLC a dénoncé lundi Marvin Wiggins auprès du comité chargé de superviser la conduite des juges en Alabama, l'accusant d'avoir violé le code éthique des magistrats.


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