Autres articles
-
Depuis sept décennies, la clim de l'ONU pompe l'eau de l'East River
-
L'agence spatiale indienne prévoit un vol habité pour 2027
-
L'Obélisque de Buenos Aires doté d'un ascenseur
-
Les 10% les plus riches responsables de deux tiers du réchauffement climatique
-
L'iboga, plante sacrée au Gabon et remède ancestral convoité
Les voyageurs étourdis du métro de Mexico oublient derrière eux des vélos, des chaussures, des téléphones, mais dans le bureau des objets trouvés où oeuvre Donovan Alvarado, ce qui surprend le plus, c'est la présence de deux urnes funéraires.
Au bout d'un couloir gris de la station Candelaria, dans le centre de la capitale mexicaine, Donovan dirige le service chargé de collecter les affaires oubliées ou perdues dans les wagons ou dans l'une des 195 stations du réseau, qui accueille quotidiennement 5,5 millions de voyageurs.
Chaque année, 2.000 objets finissent dans ce bureau mal éclairé où s'accumulent badges d'identification, sacs à dos, vélos, habits, poussettes... et un nombre incalculable de chaussures.
Ni l'ambiance lugubre, ni les téléphones des années 1980 qu'il utilise avec ses deux employés ne dépriment Donovan dans sa quête effrénée des propriétaires étourdis. Il est entré dans ce service il y a six ans et le dirige depuis plus d'un an. "La satisfaction que cela nous apporte de pouvoir rendre un objet à son propriétaire, cela n'a pas de prix, la reconnaissance des gens qui viennent avec des larmes dans les yeux (...) cela n'a vraiment pas de prix", explique-t-il d'un air solennel. "C'est un travail tellement noble", assure-t-il.
Portant une chemise blanche impeccable, une cravate orange vif et une veste bleu marine avec le logo orange du métro, cet homme grand et athlétique de 40 ans garde les objets les plus importants tout en haut d'une étagère métallique: deux urnes funéraires, retrouvées dans des wagons en décembre et janvier. La loi mexicaine prévoit qu'on ne conserve pas plus de six mois les objets trouvés, mais pour ces urnes, Donovan entend se donner le temps qu'il faudra. La première urne, d'un bois sombre et verni, porte une petite plaque au nom de Rebeca Menes Perez, une petite fille née le 14 septembre 2010 et décédée trois ans et demi plus tard, le 8 mars 2014. La boîte est décorée de deux autocollants en forme de coeurs, rouges avec des points blancs, collés des deux côtés d'un ange métallique aux ailes grandes ouvertes.
Plus grande, l'autre urne montre une plaque au nom de Gustavo Guerra Orduna, un jeune homme né en 1973 et décédé en 2000.
Derrière ces deux objets, Donovan a placé une image de Jésus Christ "pour que leurs âmes reposent en paix". Deux autres urnes sont sur l'étagère, vides: "elles n'ont jamais servi pour garder des cendres", pense-t-il.
Cet ancien journaliste et chargé de communication pour les autorités de la ville de Mexico n'a pas ménagé ses efforts pour essayer de remonter la piste de Rebeca et Gustavo, aidé de ses deux employés, de Facebook et des vieux annuaires téléphoniques... En vain.
Il s'est même adressé aux services de l'état-civil pour avoir plus d'informations, mais s'est heurté au refus de l'administration, au nom des lois protégeant la vie privée.
Désormais, il veut croire que les familles des deux défunts se manifesteront un jour spontanément.
En attendant, Donovan a une autre mission: retrouver un voyageur ayant oublié un passeport américain rempli de tampons de nombreux pays et un couple ayant laissé une photo de mariage en format géant...
La quête est difficile. Mais parfois, elle porte ses fruits, se souvient avec émotion l'employé du métro.
Un nouveau lifting pour la Lune tous les 81.000 ans
Bombardée par les comètes, les astéroïdes et leurs nombreux fragments, la surface de la Lune s'offre bien malgré elle un nouveau lifting tous les 81.000 ans, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Elle révèle que le nombre de nouveaux cratères dus à ces impacts fréquents est plus important qu'on ne le pensait jusqu'alors.
En observant des images de la Nasa, les scientifiques ont aussi détecté des milliers de subtiles altérations à la surface de notre satellite. "Ils les ont interprétés comme autant de cicatrices d'impacts secondaires qui ont retourné les poussières de surface sur plusieurs centimètres, sans former vraiment un cratère", souligne Andrew Mitchinson, dans un commentaire publié dans Nature.
Selon les chercheurs, les deux premiers centimètres de la couche de poussières (régolithe) à la surface de la Lune sont ainsi complètement retournés en environ 81.000 ans. Soit 100 fois plus vite qu'on ne le pensait.
La Lune continue à être marquée de cratères car son atmosphère, extrêmement ténue, n'empêche pas les petites météorites d'atteindre le sol.
La Terre, elle, est protégée par son atmosphère consistante qui parvient à arrêter de nombreux débris.
Menée par l'ingénieur Emerson Speyerer de l'Université d'Etat d'Arizona, l'équipe de scientifiques a utilisé les données de la sonde américaine Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), pour étudier la formation de nouveaux cratères lunaires.
Ils ont comparé des images de la surface prises à des moments différents par la sonde lancée en 2009. Avec ces images "avant" et "après" de nombreuses zones de la Lune, ils ont recensé 222 nouveaux cratères.
Ils en ont déduit qu'environ 180 cratères d'au moins 10 mètres de diamètre se formaient chaque année sur la Lune. Soit un tiers de plus que ne le prévoyaient les modèles jusqu'à présent.
Au bout d'un couloir gris de la station Candelaria, dans le centre de la capitale mexicaine, Donovan dirige le service chargé de collecter les affaires oubliées ou perdues dans les wagons ou dans l'une des 195 stations du réseau, qui accueille quotidiennement 5,5 millions de voyageurs.
Chaque année, 2.000 objets finissent dans ce bureau mal éclairé où s'accumulent badges d'identification, sacs à dos, vélos, habits, poussettes... et un nombre incalculable de chaussures.
Ni l'ambiance lugubre, ni les téléphones des années 1980 qu'il utilise avec ses deux employés ne dépriment Donovan dans sa quête effrénée des propriétaires étourdis. Il est entré dans ce service il y a six ans et le dirige depuis plus d'un an. "La satisfaction que cela nous apporte de pouvoir rendre un objet à son propriétaire, cela n'a pas de prix, la reconnaissance des gens qui viennent avec des larmes dans les yeux (...) cela n'a vraiment pas de prix", explique-t-il d'un air solennel. "C'est un travail tellement noble", assure-t-il.
Portant une chemise blanche impeccable, une cravate orange vif et une veste bleu marine avec le logo orange du métro, cet homme grand et athlétique de 40 ans garde les objets les plus importants tout en haut d'une étagère métallique: deux urnes funéraires, retrouvées dans des wagons en décembre et janvier. La loi mexicaine prévoit qu'on ne conserve pas plus de six mois les objets trouvés, mais pour ces urnes, Donovan entend se donner le temps qu'il faudra. La première urne, d'un bois sombre et verni, porte une petite plaque au nom de Rebeca Menes Perez, une petite fille née le 14 septembre 2010 et décédée trois ans et demi plus tard, le 8 mars 2014. La boîte est décorée de deux autocollants en forme de coeurs, rouges avec des points blancs, collés des deux côtés d'un ange métallique aux ailes grandes ouvertes.
Plus grande, l'autre urne montre une plaque au nom de Gustavo Guerra Orduna, un jeune homme né en 1973 et décédé en 2000.
Derrière ces deux objets, Donovan a placé une image de Jésus Christ "pour que leurs âmes reposent en paix". Deux autres urnes sont sur l'étagère, vides: "elles n'ont jamais servi pour garder des cendres", pense-t-il.
Cet ancien journaliste et chargé de communication pour les autorités de la ville de Mexico n'a pas ménagé ses efforts pour essayer de remonter la piste de Rebeca et Gustavo, aidé de ses deux employés, de Facebook et des vieux annuaires téléphoniques... En vain.
Il s'est même adressé aux services de l'état-civil pour avoir plus d'informations, mais s'est heurté au refus de l'administration, au nom des lois protégeant la vie privée.
Désormais, il veut croire que les familles des deux défunts se manifesteront un jour spontanément.
En attendant, Donovan a une autre mission: retrouver un voyageur ayant oublié un passeport américain rempli de tampons de nombreux pays et un couple ayant laissé une photo de mariage en format géant...
La quête est difficile. Mais parfois, elle porte ses fruits, se souvient avec émotion l'employé du métro.
Un nouveau lifting pour la Lune tous les 81.000 ans
Bombardée par les comètes, les astéroïdes et leurs nombreux fragments, la surface de la Lune s'offre bien malgré elle un nouveau lifting tous les 81.000 ans, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Elle révèle que le nombre de nouveaux cratères dus à ces impacts fréquents est plus important qu'on ne le pensait jusqu'alors.
En observant des images de la Nasa, les scientifiques ont aussi détecté des milliers de subtiles altérations à la surface de notre satellite. "Ils les ont interprétés comme autant de cicatrices d'impacts secondaires qui ont retourné les poussières de surface sur plusieurs centimètres, sans former vraiment un cratère", souligne Andrew Mitchinson, dans un commentaire publié dans Nature.
Selon les chercheurs, les deux premiers centimètres de la couche de poussières (régolithe) à la surface de la Lune sont ainsi complètement retournés en environ 81.000 ans. Soit 100 fois plus vite qu'on ne le pensait.
La Lune continue à être marquée de cratères car son atmosphère, extrêmement ténue, n'empêche pas les petites météorites d'atteindre le sol.
La Terre, elle, est protégée par son atmosphère consistante qui parvient à arrêter de nombreux débris.
Menée par l'ingénieur Emerson Speyerer de l'Université d'Etat d'Arizona, l'équipe de scientifiques a utilisé les données de la sonde américaine Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), pour étudier la formation de nouveaux cratères lunaires.
Ils ont comparé des images de la surface prises à des moments différents par la sonde lancée en 2009. Avec ces images "avant" et "après" de nombreuses zones de la Lune, ils ont recensé 222 nouveaux cratères.
Ils en ont déduit qu'environ 180 cratères d'au moins 10 mètres de diamètre se formaient chaque année sur la Lune. Soit un tiers de plus que ne le prévoyaient les modèles jusqu'à présent.