La cérémonie conduite par un moine bouddhiste de renom assisté de ses disciples a duré plus d’une heure avec la participation du ministre du Travail et de hauts responsables du ministère, rapporte vendredi la presse thaïlandaise.
Sur des photos publiées par le quotidien «The Nation», figurent des moines en tenues spéciales pour ce genre de cérémonie qui s’activent à célébrer le rituel avec bougies et encensoirs devant une foule de visiteurs du ministère attroupée autour du cérémonial.
Des lumières qui s'allument et s'éteignent toutes seules, des portes qui s'ouvrent par elles-mêmes et des objets qui se déplacent, sont autant de manifestations mystérieuses qui effraient et angoissent les fonctionnaires du grand building ultramoderne situé sur le quartier huppé de Ding Daeng. Lors du rituel d’exorcisme, les bougies ont été éteintes par un subit coup de vent, selon la presse.
D’après un fonctionnaire du ministère, il s’agit de " feng shui" (esprits tourmentés) qui hantent les lieux, rappelant que le building a été la scène de deux morts violentes : un haut responsable qui s’est suicidé en se jetant du 15ème étage de la tour et un manifestant blessé par balles, lors des manifestations de 2013, qui a succombé à ses blessures dans le hall du building.
Très croyant et respectueux des croyances bouddhistes, il souligne que le rituel ne vise pas à chasser ces esprits tourmentés ou à leur manquer de respect, mais consiste à les aider à passer paisiblement dans l’autre monde.
Le journal souligne également que le ministère est sous la coupe d’une «malchance» tenace depuis plusieurs mois. Il cite l’éviction de l’ancien ministre de l’Emploi fin 2017 et l’éclatement d’un grand scandale lié à des détournements d’aides sociales dont se charge le ministère.
Le dernier coup de «la malchance » remonte à la semaine dernière, lorsque le Premier ministre, le général Prayut Chan-o-cha, a vilipendé le ministère de l’Emploi pour son inefficacité et sa lenteur dans l’exécution d’un programme de recensement et d’enregistrement des travailleurs migrants.