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La manière de parier ou d'investir est déterminée en partie par des variations génétiques spécifiques régulant la dopamine dans le cerveau, un neurotransmetteur lié au plaisir et à la recherche du gain, ont déterminé des chercheurs.
Alors que de précédentes recherches avaient montré l'importance de cette substance dans les interactions sociales, cette étude publiée aux Etats-Unis est la première à établir un lien avec des gènes spécifiques qui gouvernent le fonctionnement de cette neuro-hormone produite par l'hypothalamus.
Des chercheurs des universités de Californie à Berkeley et d'Illinois à Urbana ont recruté 217 étudiants de l'université nationale de Singapour, qui ont tous eu un séquençage de leur génome concentré sur 700.000 variations génétiques.
Les auteurs se sont surtout concentrés sur 143 de ces variations impliquant douze gènes régulateurs de la dopamine.
Certains de ces gènes participent à la régulation de cette neuro-hormone dans le cortex préfrontal, tandis que les autres la régulent dans le striatum, structure nerveuse subcorticale située sous le cortex.
Les étudiants ont été invités à jouer à un jeu via un ordinateur contre un opposant anonyme, alors que leur cerveau était soumis à un scanner (IRM).
Ceux qui se sont montrés les meilleurs à anticiper et à répondre aux actions de leur adversaire, ou à deviner sa pensée, avaient les mêmes variations génétiques dans trois gènes qui affectent les fonctions de la dopamine dans certaines parties du cortex préfrontal.
Quant aux participants qui excellaient dans le fait d'apprendre de leurs erreurs, ils avaient des variations dans deux gènes qui agissent surtout sur la dopamine dans la région du striatum cérébral.
"Nos résultats viennent conforter le rôle des mécanismes génétiques de la dopamine, à la base d'un large éventail de processus de décision", concluent les auteurs de l'étude, parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).
Selon eux, les applications dans le monde des affaires sont potentiellement importantes, comme par exemple la possibilité de former des personnels pour qu'ils pensent de façon plus stratégique.
Ces travaux pourraient aussi transformer la compréhension des maladies liées à des dérèglements de la dopamine, comme la schizophrénie, ou des troubles de l'interaction sociale, tel l'autisme.