Insolite : Les cigarettes aux centenaires


Mardi 12 Février 2019

Insolite : Les cigarettes aux centenaires
Faudra-t-il être centenaire pour pouvoir fumer à Hawaï en 2024 ? C'est le voeu d'un député de l'archipel américain qui a soumis au Parlement local une proposition de loi visant à augmenter progressivement l'âge minimum pour acheter du tabac.
Le but de Richard Creagan, élu démocrate, est bien qu'Hawaï devienne le premier Etat américain à interdire de fait sur son territoire toute vente de cigarettes, "l'invention la plus mortelle de toute l'histoire de l'humanité", selon la proposition de loi qu'il a rédigée.
"En gros, nous avons des gens qui sont sévèrement dépendants, de mon point de vue réduits en esclavage par une industrie incroyablement néfaste, qui les a faits prisonniers en concevant une cigarette hautement addictive, en sachant pertinemment qu'elle est extrêmement toxique", a déclaré au journal Hawaii Tribune Herald M. Creagan, médecin de profession.
En 2016, Hawaï est devenu le premier Etat américain à avoir fait passer de 18 à 21 ans l'âge légal pour acheter des cigarettes, comme pour l'alcool.
La proposition de loi de Richard Creagan prévoit de le faire passer à 30 ans en 2020, à 40 ans dès 2021, puis à 50 ans en 2022 et 60 ans en 2023. A partir de 2024, il faudrait avoir au moins 100 ans.
Selon le député, cette façon de procéder permettrait à Hawaï d'interdire virtuellement toute vente de cigarettes sur son sol sans tomber sous le coup de recours en justice du lobby du tabac.
"L'Etat est obligé de protéger la santé du public", assure M. Creagan, qui reconnaît avoir lui-même fumé pour rester éveillé durant ses gardes alors qu'il était interne en médecine.
"Nous ne laissons pas les gens accéder librement aux opiacés par exemple, ou à un autre médicament sur ordonnance", plaide l'élu. La cigarette "est plus mortelle, plus dangereuse que n'importe quel médicament sur ordonnance, et elle est plus addictive", ajoute-t-il.
"En tant que législateurs, il est de notre devoir d'agir pour sauver des vies. Si nous n'interdisons pas les cigarettes, nous tuons des gens", affirme Richard Creagan.


Certaines bactéries pourraient jouer un rôle dans la dépression
Des bactéries présentes dans notre intestin pourraient avoir un impact sur notre équilibre mental, et notamment sur la probabilité de souffrir de dépression, selon une étude de grande ampleur publiée lundi.
Une équipe de chercheurs belges a analysé les échantillons de selles de plus de 1.000 personnes volontaires et observé que deux familles de bactéries étaient systématiquement moins nombreuses chez les personnes dépressives, y compris celles sous traitement par antidépresseurs.
L'étude d'une population témoin de 1.000 Néerlandais a validé ces conclusions d'un lien statistique entre le nombre de certaines bactéries et le niveau de bien-être et de santé mentale, explique l'article publié dans la revue scientifique Nature Microbiology.
L'étude ne démontre pas de lien de cause à effet, souligne toutefois Jeroen Raes, l'un des auteurs principaux, ajoutant que la compréhension des liens entre intestin et cerveau en est à ses balbutiements.
Les familles de bactéries concernées - Coprococcus et Dialister - sont connues pour avoir des propriétés anti-inflammatoires.
Or "on sait par ailleurs que l'inflammation des tissus nerveux joue un rôle important dans la dépression. Donc notre hypothèse c'est que les deux sont liés d'une façon ou d'une autre", a expliqué à l'AFP le professeur de microbiologie à l'université KU de Louvain.
"L'idée que des substances issues du métabolisme de microbes puissent interagir avec notre cerveau - et donc avec notre comportement et nos sentiments - est intrigante", reconnaît Jeroen Raes.
"Jusqu'à présent, la plupart des études portaient sur les souris ou sur un petit nombre de personnes, et les résultats étaient mitigés et contradictoires", a-t-il expliqué à l'AFP.
300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression, selon l'Organisation mondiale de la santé. Parfois qualifiée d'"épidémie silencieuse", cette pathologie est l'une des principales causes des quelque 800.000 suicides recensés chaque année.  Les antidépresseurs font actuellement partie des médicaments les plus prescrits dans de nombreux pays, mais ces recherches pourraient ouvrir la voie à de nouveaux types de traitements pour cette maladie, estime Jeroen Raes.
"Je pense vraiment que c'est une voie d'avenir: utiliser des mélanges issus de bactéries en guise de traitement".


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