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La justice espagnole doit décider le 28 avril si Manuel Benitez dit El Cordobes, un torero de rénommée internationale, est le père du torero Manuel Diaz, auquel il ressemble comme deux gouttes d'eau mais qu'il n'a jamais voulu reconnaître, a indiqué l'avocat de ce dernier.
Le tribunal de première instance de Cordoue, en Andalousie, doit se prononcer le 28 avril sur la demande de reconnaissance de paternité déposée en décembre par Manuel Diaz, a déclaré l'avocat Fernando Osuna à l'AFP.
Manuel Benitez, 79 ans, et son fils putatif Manuel Diaz, 47 ans, qui torée aussi sous le nom d'El Cordobes (le cordouan) se sont soumis séparément à des tests d'ADN, dont les résultats sont attendus la semaine prochaine, a-t-il ajouté.
Manuel Diaz a informé la presse de son action en justice en février, affirmant qu'il agissait en désespoir de cause après avoir tenté en vain d'établir une relation avec son père putatif.
"La goutte qui a fait déborder le vase, c'est le jour où, interrogé à mon propos lors d'une interview télévisée, Benitez s'est détourné de la camera comme si j'étais le diable. Mes enfants m'ont demandé : pourquoi ton père ne veut-il pas parler de toi ?" Il assure qu'il ne veut pas disputer l'héritage aux cinq enfants légitimes mais simplement revendiquer une filiation dont il est fier.
"Mes enfants vont être les petits-enfants d'El Cordobes et moi le fils d'El Cordobes", a-t-il déclaré à la revue.
Selon lui, Manuel Benitez a eu une brève liaison avec sa mère Dolores Diaz Gonzalez, alors employée de maison à Madrid chez des amis du torero, mais n'a rien voulu savoir de l'enfant.
Manuel Benitez fut dans les années 1960 et 70 le torero le plus populaire d'Espagne et sa renommée dépassa les frontières.
En 1967, un best-seller international, "Ou tu porteras mon deuil", écrit par le Français Dominique Lapierre et l'Américain Larry Collins, raconta son histoire d'orphelin voleur de poules qui parvint à la gloire sous l'habit de lumière. Son physique lui a valu même plusieurs rôles au cinéma.
Manuel Benitez a déjà perdu deux actions en reconnaissance de paternité en refusant de se soumettre à des tests d'ADN. Une femme née en 1969 a obtenu en 2000 d'être reconnue comme sa fille.
La même décision a été prise en faveur d'un garçon né en 1969 mais elle a été annulée quand il a été établi que sa mère avait produit de fausses preuves pour obtenir la reconnaissance de l'enfant.