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Les principales lacunes du territoire semiautonome en matière de lutte contre ce commerce, qui pèse des millions de dollars, ont été pointées dans une étude menée par Amanda Whitfort, professeur à la faculté de droit de l’université, et Fiona Woodhouse, de la société pour la prévention de la cruauté envers les animaux. Le problème le plus flagrant, selon cette étude publiée vendredi, est que la contrebande d’espèces sauvages n’est pas classée dans la catégorie des crimes graves comme le trafic de drogue ou d’êtres humains. Pour cette raison, les amendes infligées aux contrebandiers d’animaux sauvages ne sont pas très élevées et se montrent donc peu dissuasives. Ces chercheuses estiment également que si ce type de trafic était réprimé par la législation contre le crime organisé, cela permettrait de mieux enquêter.
Ces sept dernières années, les douanes de Hong Kong ont saisi pour plus de 767 millions de dollars hongkongais (83 millions d’euros) d’espèces sauvages faisant l’objet de ce type de trafic, dont 22 tonnes d’ivoire, 70 tonnes de pangolin et 66 tonnes d’autres espèces menacées, selon ce rapport. Mais, si les saisies ont augmenté, le nombre de poursuites judiciaires demeure bas. Par rapport à nombre de juridictions étrangères, les peines prononcées à Hong Kong ont été “clémentes, les emprisonnements rares et la plupart des contrevenants condamnés à des amendes inférieures à 10% de la valeur de la contrebande passée en fraude”. En mai 2018, la peine maximum pour trafic d’espèces en danger a été portée à dix ans d’emprisonnement et à 10 millions HKD d’amende. Ce qui, selon des détracteurs, est une peine inférieure à ce qui se pratique au niveau international.