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Mme. Hanane Chawki a indiqué que ces décès peuvent être expliqués également par le manque d'hygiène et la détérioration des conditions de vie de la population d'Anfgou ainsi que le manque de sensibilisation des parents à l'importance de consulter un médecin et d’utiliser des médicaments avant la propagation de la maladie d’autant que que les enfants sont très sensibles et risquent d’être déshydratés rapidement. Et d'ajouter qu'une commission constituée de médecins et d’infirmiers va bientôt visiter les habitants de Targhist et Ait Marzouk.
Du côté des habitants d'Anmzi, la mort rôde dans leurs villages; il s'agit bel et bien d'une épidémie. Elle a pu frapper plus de 23 nouveau-nés: sept à Anfgou, dix à Targhist et six à Ait Marzouk et le bilan est appelé à s'alourdir. Les habitants déplorent la lenteur de l'intervention des autorités sanitaires qui se sont contentées de visiter uniquement le village d'Anfgou.
Pour Hamid Haji, président de l'Association Tghiznsalt, les habitants d'Anmzi vivent une situation sanitaire déplorable. Ils ne disposent ni de dispensaire, ni de médecin, ni de médicaments. « Et même s'il y a un dispensaire, il manque de tout. Si on prend l'exemple de Targhist, le seul dispensaire existant a été transformé en logement pour les instituteurs. Les habitants du village doivent se déplacer à Tounfit pour se faire soigner, dans des conditions météorologiques pénibles. Anfgou a connu également le départ de son médecin sur Rabat», a-t-il déclaré.
M. Haji a expliqué que le problème de la région dépasse le simple fait de construire des centres sanitaires, mais se pose plutôt au niveau du développement humain de ce territoire. « Disposer de médecins ne va pas résoudre tous nos problèmes, puisqu’on n'a même pas les moyens d'acheter des médicaments. Notre défi, c'est de combattre la pauvreté et la précarité des habitants».
A ce propos, M. Haji s'interroge sur le destin de plusieurs projets ordonnés par le Souverain et des millions de dirhams alloués par la Fondation Mohammed V « J'aimerais bien que quelqu'un me dise où sont passés ces projets et pourquoi notre région n'a pas changé d’un iota ».
En effet, la région a été pendant des années, un no man's land surgi de nulle part. Un lieu sinistré au milieu des montagnes du Haut Atlas oriental, à 1.600 mètres d'altitude. Il fallait attendre la mort de 26 personnes à Anfgou à cause du froid et deux visites Royales pour que les choses commencent à bouger dans cette région dépourvue d'eau, d'électricité, de téléphone et de dispensaire.
Aujourd'hui, le village d'Anfgou est doté d'un nouveau dispensaire alors qu’une école, un lycée et un internat sont en cours de construction. Quant à l'eau, l'électricité et le téléphone, ils ont fait leur entrée depuis peu. Le village a même eu droit à une ambulance. Mais cette dynamique s'est limitée à ce village au moment où les habitants vivent toujours dans le dénuement.
Il faut rappeler qu'en 2006, une centaine de personnes ont trouvé la mort dans plusieurs villages du Grand et du Moyen Atlas suite à une maladie mystérieuse due au froid glacial qui s'est abattu sur la région: 23 bébés et 16 adultes dans plusieurs villages d'Imilchil et 37 habitants d'Anfgou, essentiellement des bébés.