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Habib El Malki reçoit la coprésidente de la Commission parlementaire mixte UE-Maroc

Ines Ayala Sender : L'ALECA offre la possibilité aux deux parties de relever les défis communs


Samedi 2 Mars 2019

L’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) constitue une opportunité pour impulser les relations entre le Maroc et l’Union européenne (UE), a assuré, jeudi à Rabat, la coprésidente de la Commission parlementaire mixte (CPM) UE-Maroc, Ines Ayala Sender.
Lors d'une conférence de presse tenue au terme de ses entretiens avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, en présence notamment du président de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE, du côté marocain, Abderrahim Atmoun, elle a affirmé que l’ALECA offre la possibilité aux deux parties de tirer profit des expériences accumulées de part et d’autre, afin de jeter les bases d’une action solide qui permettra de relever les défis communs.
L’ALECA est un accord bilatéral à long terme conclu entre l’UE et un pays, partenaire commercial, dans le but d'assurer l'intégration progressive de l'économie de l’Etat partenaire dans le marché intérieur de l'UE et de rapprocher les points de vue des deux parties et harmoniser la législation du pays partenaire avec celle de l'UE. Par ailleurs, l'eurodéputée (Parti socialiste ouvrier espagnol) a noté que le bilan des travaux de la CPM Maroc-UE, durant les deux dernières années, a abouti à des résultats fructueux au niveau du Parlement européen, notamment lors du vote de l'accord agricole et l'accord de pêche.
Elle a également appelé à instaurer les bases solides d’une véritable coopération entre le Maroc et l'UE et à aller de l'avant dans l’action parlementaire avec la partie marocaine.
Pour sa part, Habib El Malki a souligné l’importance de consolider le dialogue entre le Maroc et l'UE, tout en examinant la possibilité d’établir une zone de libre-échange complète et approfondie, un processus certes "pas facile", mais qui doit être mené à bien.
Rappelant que le premier accord sectoriel entre le Maroc et l'UE remonte à 1969, le président de la Chambre des représentants note qu'après 50 ans, les relations économiques bilatérales ont permis de "raffermir les liens de coopération entre les deux parties".
Il a également souligné que le discours adressé par S.M le Roi Mohammed VI au premier Sommet arabo-européen à Charm El Cheikh, qui a mis l'accent sur la nécessité de l'ouverture par le biais d'un dialogue responsable et réaliste, afin de résoudre les diverses problématiques internationales et d'explorer d'autres horizons pour le développement de la coopération entre les pays arabes et européens, en respectant la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats. Et d’ajouter que la CPM Maroc-UE constitue un outil efficace et efficient pour le renforcement de la diplomatie parlementaire au vu de son importance dans la poursuite du dialogue, soulignant que l'expérience actuelle permettra de concrétiser la coopération bilatérale et de lui donner une dimension stratégique.
La réunion a été l'occasion de discuter de différentes questions d'intérêt commun et des axes de la 10ème réunion annuelle de la CPM Maroc-UE et du Forum sur la sécurité et la lutte contre le radicalisme, ayant trait notamment à la politique européenne de voisinage, au partenariat maroco-européen, aux questions sécuritaires, à la lutte contre le radicalisme et au développement humain.
Il convient de préciser que la réunion annuelle de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne devait se tenir vendredi à Rabat.
Coprésidée par les députés Abderrahim Atmoun pour le Parlement marocain et Ines Ayala Sender pour le Parlement européen, cette réunion devait marquer le bilan et les acquis de cet organe important pour la coopération politique entre le Maroc et l'Union européenne.
De même, qu’elle devait constituer une occasion pour mettre en avant l'expérience et les efforts fournis par le Royaume du Maroc pour faire face à plusieurs défis, notamment la sécurité et la lutte contre le radicalisme.
Au cœur des discussions, figuraient plusieurs thématiques, à savoir la politique européenne de voisinage, les questions sécuritaires, le développement humain et la lutte contre le radicalisme.
Dans le cadre du statut avancé qui lie le Royaume du Maroc à l'UE, les membres marocains et européens de la CPM Maroc-UE devaient souligner leur volonté de contribuer davantage au renforcement et au maintien de la paix et de la sécurité, ainsi qu'au raffermissement de la coopération et de la solidarité avec l'Europe.
De même, les membres de cette commission devaient mettre l’accent sur l'engagement mutuel du Royaume du Maroc et de l'UE tendant à promouvoir une coopération parlementaire et à renforcer les relations bilatérales, ainsi que les relations tripartites entre l'Europe, le Maroc et l'Afrique, dans le cadre d'une intégration régionale via une coopération plus poussée entre l'Europe, le Maroc et les pays du Maghreb, avec comme ambition d'accompagner la dynamique endogène que connaît le Maroc et d'accélérer le mouvement du partenariat Maroc-UE.

Adoption en Conseil de gouvernement de l'accord de pêche Maroc-UE

Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, a adopté le projet de loi 14.19 portant approbation de l'accord dans le domaine de la pêche signé entre le Maroc et l’Union européenne (UE).
Outre ce projet de loi, présenté par la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil a également adopté le protocole d’application de l’accord et l’échange de lettres y afférent, qui constituent une partie intégrante de l’accord, signé à Bruxelles le 14 janvier 2019, et soumis à ses dispositions finales, a indiqué le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu lors d'un point de presse à l'issue du Conseil.
A travers l’échange de lettres afférent à l’accord, le Maroc confirme que les provinces sahariennes marocaines font partie intégrante du territoire national où il exerce sa souveraineté totale à l’instar du reste du territoire national, a affirmé le ministre délégué.
En vertu de cet accord, les deux parties s’engagent à développer la pêche durable dans la zone de pêche sur la base du principe de la non-discrimination entre les différentes flottes présentes dans ces eaux et visent à mettre en place le cadre d’une gouvernance juridique, environnementale, économique et sociale des activités de pêche menées par les flottes de l’UE fixant notamment les conditions de la pratique dans la zone de pêche et la coopération économique et financière dans ce domaine, a-t-il dit.
L’objectif, a expliqué le ministre délégué, est de consolider la gestion des océans et la coopération administrative pour exécuter la contrepartie financière, la coopération scientifique et technique pour garantir une exploitation durable des ressources halieutiques dans la zone de pêche et le développement du secteur de la pêche.
Selon Mustapha El Khalfi, ce cadre vise également la coopération en matière de gestion, de suivi, de contrôle et de surveillance des activités de pêche pour garantir le respect des règles en vigueur et assurer l’efficacité des mesures de préservation des ressources halieutiques et de gestion des activités de pêche, notamment en ce qui concerne la lutte contre la pêche illégale, non autorisée et désordonnée.
Aux termes de cet accord, il a été décidé aussi de créer une commission mixte composée de représentants des deux parties et chargée de suivre l’application de ses dispositions, et pouvant également introduire des amendements au protocole y afférent.
Pour ce qui est du protocole, a conclu Mustapha El Khalfi, il a pour objectif de mettre en exécution les dispositions de l’accord, notamment dans son volet relatif à la détermination des conditions d’accès des flottes de l’UE à la zone de pêche, ainsi qu’aux dispositions du partenariat dans le domaine de la pêche maritime, plus particulièrement les possibilités de pêche et la procédure permettant aux flottes européennes d’obtenir des autorisations, la contrepartie financière, les formules de paiement, ainsi que la coordination dans le domaine scientifique.


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