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Grande vigilance de par le monde

La transmission se fait par voie aérienne ou par contact direct








Même si le risque
de propagation
du Coronavirus
demeure faible, des contrôles sanitaires ont été instaurés
dans tous les ports
et aéroports


Chady Chaabi
Lundi 27 Janvier 2020

“Le risque de propagation du virus sur le territoire national est faible et aucun cas suspect ou confirmé n’a été enregistré à ce jour ». A travers cette affirmation, le ministère de la Santé a tenu à rassurer les citoyens marocains. Une communication bienvenue à la lumière de la propagation mondiale du mystérieux virus chinois, Corona, et l’inquiétude qu’il suscite aux quatre coins de la planète. Il a d’ores et déjà fait 54 morts dans l’Empire du Milieu et contaminé 2.000 personnes, selon les dernières estimations. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que Hong Kong ait décrété le niveau d'alerte maximal.
En outre, à l’heure où l’on écrit ses lignes, le virus s’est propagé en Europe où trois cas ont été enregistrés en France, ainsi qu’aux Etats-Unis, en Australie, en Thailande et au Japon. Pour s’en prémunir, le ministère de la Santé marocain a indiqué dans un communiqué avoir instauré des contrôles sanitaires aux ports et aéroports internationaux « afin de détecter précocement tout éventuel cas importé et d'enrayer la propagation du virus Corona ». Et de préciser que « le risque de propagation du virus sur le territoire national est faible ».
S’il est faible, la transmission n’en demeure pas moins plausible. La vigilance est de mise. En effet, le Coronavirus est transmissible par voie aérienne ou par contact direct avec des sécrétions et via un objet contaminé. En réalité, baptisé "2019-nCov", ce virus fait partie d’une grande famille qui peut affecter à la fois l’homme et l’animal.    
Par le passé, deux coronavirus ont déjà été à l'origine de graves épidémies. Une première causée par le SRAS-CoV a été enregistrée entre novembre 2002 et juillet 2003, faisant 774 morts à travers le monde. Dix ans plus tard, une seconde a fait son apparition au Moyen-Orient. 2300 cas ont été comptabilisés pour un taux de mortalité atteignant les 35%. En cause cette fois-ci, le Mers-CoV (Middle East Respiratory Syndrome-Coronavirus).
Dans les deux cas, il semblerait que les animaux aient été un facteur de transmission et notamment la chauve-souris, considérée comme un réservoir asymptomatique pour le SRAS-CoV et le MERS-CoV. C’est ce qui pourrait expliquer d’une part pourquoi le marché de Wuhan en Chine, où des milliers d'animaux, vivants et morts, y sont vendus chaque jour, est le centre de la nouvelle épidémie et, d’autre part, la mise en cause des serpents par des scientifiques.
Les auteurs d’une étude publiée dans le «Journal of Medical Virology » ont procédé à une analyse exhaustive de la séquence génétique du virus. Elle est censée aider à établir une comparaison avec les autres types de coronavirus présents chez des animaux dans le marché de Wuhan. Chauve-souris, oiseaux, serpents, marmottes y sont tous passés. Résultat : le génome proviendrait des coronavirus SARS présents chez les chauves-souris, mais après une mutation supplémentaire.
Pour expliquer cette mutation, lesdits chercheurs se sont basés sur des protéines appartenant à celles que l’on trouve chez les serpents, plus précisément deux espèces : Bungarus multicinctus (Bongare rayé) et Naja atra (Cobra chinois). Et comme les reptiles allongés sont friands de chauve-souris, alors la mutation prend tout son sens. Cela dit, pour confirmer ces résultats, les chercheurs précisent qu’ils doivent être couplés à d’autres analyses chez les animaux potentiellement à l’origine de l’épidémie.
Une impétueuse nécessité dans l’optique d’établir des vaccins et des traitements qui font défaut jusqu’à présent. En attendant, les autorités misent sur le confinement en quarantaine des malades pour éviter toute transmission interhumaine. Une chose est sûre, la plupart des coronavirus humains provoquent des maladies des voies respiratoires supérieures, légères ou modérées, si l’on en croit le Centre américain de prévention et de contrôle des maladies (CDC). Certains coronavirus provoqueraient même des pneumonies, des écoulements nasals, des maux de crâne, de la toux, une irritation de la gorge et de la fièvre.


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