Festival des Andalousies Atlantiques: Dalila Maksoub jette les ponts entre Grenade et Essaouira

La musique dans la peau


Lundi 4 Novembre 2019

Festival des Andalousies Atlantiques:  Dalila Maksoub jette les ponts entre Grenade et Essaouira
Pour la troisième journée consécutive, le Festival des Andalousies s'est poursuivi, samedi, dans la convivialité et la fraternité exemplaire, en offrant l'opportunité à la talentueuse Dalila Maksoub d'illuminer la scène de Dar Souiri, le temps d'un concert inoubliable. A travers cette belle interprétation musicale, Dalila Maksoub a su, avec brio et un professionnalisme inégalable, conquérir les coeurs des festivaliers de différentes confessions et issus des quatre coins du monde, en les invitant à un long voyage à la découverte de l'Andalousie des Lumières.
En gratifiant l'assistance d'un florilège de chansons du répertoire musical notamment Gharnati, si emblématique et des plus authentiques, Dalila Maksoub a jeté ainsi les passerelles entre Grenade et Essaouira, cette cité qui, tôt, a placé les valeurs de tolérance, d'ouverture et du vivre-ensemble au coeur de son ADN pour en faire une réalité du quotidien. Originaire d'Oujda, Dalila Maksoub a la musique dans la peau, car passionnée depuis son jeune âge, en chantant régulièrement sur scène et disposant de moult projets. Elle est membre de plusieurs associations: "Al Andaloussia", "Al Moussilia'' et "Tarab" de musique gharnatie. Cette expérience riche et enrichissante lui a permis non seulement d'acquérir de grandes techniques vocales et d'approfondir ses études musicales, mais aussi de prendre confiance en elle.
Dalila Maksoub dispose de plusieurs cordes à son arc, puisqu'elle a de grandes capacités à jouer avec plusieurs instruments. Elle manie parfaitement le violon, la kwitra, et la mondoline. Elle enseigne maintenant le chant gharnati à Casablanca en démontrant une grande passion pour la transmission de ce legs à ses élèves.
Toujours dans cet élan, l'espace emblématique de Bayt Dakira, un complexe unique au monde alliant spiritualité, histoire et recherche scientifique, a ouvert ses portes pour accueillir les musiciens de l'Orchestre Rawafid de Tanger et ceux de la Compania Leonor Leal de Séville. De belles retrouvailles tant attendues et qui ont pris tout leur sens ici à Essaouira.
Par la suite, et toujours dans cet espace chargé d'histoire, l'honneur a été fait à la toute gracieuse Samia Ahmed de faire écho aux mémoires mêlées qui ont nourri et inspiré la renaissance de Bayt Dakira à Essaouira.
Un pari réussi et une mission accomplie avec grand succès par Samia Ahmed qui, lors de cette aventure musicale, a été accompagnée du maestro souiri Abdessamad Amara, le temps de permettre aux mélomanes de la bonne musique, celle de l'âge des lumières, de renouer avec un style tout aussi original que suscitant nostalgie et émotions.
Née à Safi, Samia Ahmed est une chanteuse à la carrière prometteuse et au répertoire multiple et varié. En récital, elle excelle dans tous les répertoires et n'hésite pas à mettre son art au service des causes humaines. Par la suite, elle fonde avec des amis dévoués au chant arabo-andalou, le groupe "Jossour". Samia Ahmed rencontre le grand maître Saïd Chraïbi qui la soutient pour le lancement de sa carrière artistique. Elle participe aux principaux festivals au Maroc à l'instar de "Mawazine" ou encore "Timitar", avec une "passion andalouse". 


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