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Fermeture de neuf établissements par le ministère de tutelle : L’enseignement supérieur soumis à un audit pédagogique


Hassan Bentaleb
Jeudi 5 Mai 2011

Les établissements d’enseignement supérieur privé sont désormais sous haute surveillance.
Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique vient d’envoyer des commissions d’inspection à l’ensemble de ces établissements  afin de contrôler leurs autorisations d’ouverture et la validité de leurs cursus de formation ainsi que leur adéquation avec celles agréées dans les institutions d’enseignement supérieur public.
Placés sous le contrôle de l'Etat qui leur fixe les normes et standards à suivre pour s'aligner sur les dispositions légales  portant organisation du secteur, les établissements d'enseignement supérieur privé et les établissements de la formation professionnelle privée, font souvent l’objet d’un contrôle pédagogique et administratif qui a pour objet de veiller à l'application des programmes d'enseignement, l’assurance de la  disponibilité des équipements pédagogiques et des moyens didactiques et l’examen des documents administratifs relatifs à l'établissement, à ses cadres  pédagogiques et administratifs, à ses employés, élèves ou étudiants ainsi qu’à ses services sanitaires et, le cas échéant, leurs internats.
Les opérations de contrôle menées l’année dernière par les services du ministère de tutelle ont  permis la fermeture de neuf établissements en raison de l’absence d’autorisation d’ouverture ou à cause du non-respect des modalités d’octroi de l’autorisation fixées par le décret  N°2.07.99 du 11 Joumada 1428 (27 juin 2007), a indiqué Ahmed Akhchichine, ministre de tutelle, lors d’une séance des questions orales à la  Chambre des conseillers, tenue le 26 avril.
Il convient de rappeler à ce propos qu’aucune sanction n’a été prise contre les écoles qui ne disposent pas d’équipes enseignantes qui lui soient propres. Du moins pour la majorité de ses effectifs.
Il convient également de préciser qu’une certaine recrudescence des contrôles a fait suite à la polémique qui avait éclaté à propos de la création des établissements universitaires de Rabat et Casablanca.
Le ministre a noté également que son département a reçu, depuis 2010, près de 252 demandes de validation de cursus et que ces demandes sont en train d’être évaluées,  depuis le 20 avril, par une commission d’évaluation pédagogique, supervisée par  des professeurs universitaires agréés par le ministère. Concernant le contrôle des frais de scolarité, jugés exorbitants par plusieurs parents et associations, M. Akhchichine a souligné que ce volet ne fait pas partie des prérogatives de son département qui se limite au contrôle administratif et pédagogique.
A ce propos, il a révélé que son ministère a engagé le débat sur cette question et qu’il est en train d’examiner les possibilités de modification de l’arsenal juridique régissant ce dossier.   A rappeler qu’au Maroc, la première école d'enseignement supérieur privé date de 1981. Depuis lors, de nombreuses écoles, instituts et établissements ont été créés en réponse à la demande des étudiants et des professionnels marocains. Pour l'année universitaire 2008/2009, l'enseignement supérieur privé au Maroc compte 177 établissements d’enseignement supérieur privé et 30.541 étudiants. Chaque année, on enregistre près de 5.800 inscrits et plus de 3.500 diplômés.
Le privé connaît une affluence grandissante avec une croissance à deux chiffres par année.
Casablanca accapare la part du lion avec 76 établissements suivie de Rabat avec 31.
Certains observateurs prévoient que pas moins de 20% des effectifs de l'enseignement supérieur marocain seront inscrits dans des établissements privés.


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1.Posté par Baaziz le 08/05/2011 23:26
Le contrôle des Etablissement d'enseignement supérieur privés est une action qui ne peut avoir que des retombées positives sur le niveau de formation. Néanmoins, certaines questions étaient soulevées il y a quelques années sur le refus de donner des équivalences aux diplômes du secteur privé qui disposent d'autorisation du ministère. L'école d'architecture de Casablanca en est un exemple. Nous souhaitons plus de dialogue entre l'Etat et le privé pour veiller sur la qualité de la formation.

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